"Coeur de cité" – Neugestaltung des Stadtzentrums von Meyrin (CH)

Le Collège d’experts et les spécialiste-conseils consultés dans le cadre de procédure se sont accordés à l’unanimité sur le fait que le projet «Phénix» mérite d’être lauréat de cette procédure architecturale et paysagère.

Le projet a été développé de manière convaincante dès la phase de présentation intermédiaire et les auteurs du projet ont pris bonne note des commentaires formulés par les membres du Collège d’experts. Les auteurs de ce projet ont trouvé des réponses convaincantes à ces recommandations et, dans son ensemble, le bâtiment et l’aménagement paysager proposés pour Meyrin offrent une solution claire pour la transformation future du Cœur de cité.

Le Collège d’experts a été séduit par la volumétrie forte et raffinée de la nouvelle mairie, qui crée un volume audacieux et vertical au sud du site en relation à la rue de Livron. De ce côté, le bâtiment se lit comme une grande maison. Un plus petit volume est situé au nord du site avec un élément de liaison entre ces deux volumes dont la terrasse sur le toit au cœur de l’édifice est considérée comme une proposition généreuse et bienvenue. Elle permet la tenue d’événements spéciaux ainsi que l’utilisation quotidienne par ceux qui travaillent dans le bâtiment. Ici, et comme dans les autres parties du projet, les auteurs du projet ont pris soin d’offrir des espaces d’agrément et de communauté. Le Collège d’experts estime qu’il s’agit là d’une considération nécessaire et d’une bonne interprétation du cahier des charges.

Ce projet a convaincu le Collège d’experts par l’image qu’il donne de la nouvelle mairie de Meyrin, conciliant les besoins publics et fonctionnels du bâtiment, tout en offrant ouverture et sécurité. En termes urbains, le nouveau bâtiment vise à créer une relation harmonieuse entre le centre œcuménique, le théâtre, la piscine et le centre commercial. Le bâtiment complète ces différents usages publics, qui bénéficient à leur tour, de nouveaux lieux de partage et rencontre sous la forme de la nouvelle place de la ville.

De plus, le projet obtient de bons résultats en termes de forme de construction et d’utilisation des ressources naturelles ; il s’agit d’une structure principalement en bois qui cherche à limiter la quantité de béton utilisée et les émissions de CO2 en général.

Le projet paysager, bien développé depuis le dialogue intermédiaire, propose un socle structuré et lisible avec trois lieux d’intensité programmatique: la terrasse d’accueil vers l’arrêt de tram, les places haute et basse, et le couvert dans le parc. L’organisation spatiale du site est soulignée par des typologies d’arborisation diverses : les mails longitudinaux dans les places, les bosquets dans le parc, et les cordons boisés dans les venelles. Les ambiances différenciées sont renforcées par des palettes végétales adaptées.

La Place des Cinq-Continents reçoit un revêtement particulier, une œuvre d’art, «un tapis positionné dans l’espace d’une maison qui rassemble plusieurs pièces d’un habitat ». Le tapis texturé en pierre naturelle, vise à accueillir les rencontres, les échanges, les jeux et les événements divers. Cette approche conceptuelle claire est saluée. Une fontaine d’agrément éphémère est située au bord de la place. La transition entre la place haute et la place basse est soigneusement assurée par des escaliers, des gradins plantés ainsi qu’une rampe d’accès mobilité douce. Les gradins, une terrasse et un bassin ponctuent la place basse et rendent l’espace accueillant. La relation entre la place, la salle des cérémonies et le jardin en toiture étend la force du projet paysager à l’intérieur du bâtiment. Par contre l’accroche du tapis avec le café est à améliorer et l’expérience du chemin au travers du bois devrait être amplifiée.

Dans le parc, un grand ovale asymétrique, attaché par des seuils d’entrées, gère les flux piétons avec finesse et donne l’identité principale du lieu. La promenade est inscrite dans des bosquets encadrant une clairière principale, un espace ouvert et multifonctionnel dont la clarté est appréciée. Des eaux de pluie (dont le volume est à confirmer) sont récupérées dans une noue à l’intérieur de cet espace, qui mérite un affinement dans le développement du projet. La question du rapport entre le généreux couvert et l’ovale reste également à développer. Trois kiosques, des objets aussi à définir, marquent les jonctions stratégiques avec le parc.

Bien que le Collège d’experts ait estimé qu’un certain nombre d’aspects de ce projet nécessitera un développement plus poussé, il a été unanimement convaincu par la solution proposée par «Phénix». Le projet est une réponse finement ajustée qui offrira à l’avenir une image positive du rôle important que le bâtiment devra jouer pour les fonctions administratives et les besoins des citoyens de Meyrin.