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Nichtoffener Wettbewerb | 10/2012

École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) - Espaces et pavillions sur la place Cosandey

Teilnahme

Berger&Berger

Architektur

Bollinger+Grohmann

Bauingenieurwesen

Transsolar Energietechnik GmbH

Energieplanung

dUCKS scéno

Szenographie

Lamoureux Acoustics

Akustikplanung

Erläuterungstext

(Not) Using Artificial Light
Notre projet pour les pavillons de l’EPFL est organisé autour d’une pelouse qui permet d’accueillir
le public et notamment celui estival du festival Balélec. Les limites de l’ensemble redéfinissent la place Cosandey.
Le Montreux Jazz Lab et les espaces de restauration forment un ensemble en « L » au Nord-Est.
La galerie culturelle constitue au Sud-Ouest de la place Cosandey un autre « L ». Au Nord de celle-ci le pavillon Welkom délimite la place à l’Ouest et l’atelier d’artiste la délimite au Sud Est.

LA STRUCTURE COMME SOURCE DE CONTINUITÉ
Le système constructif proposé est celui d’une structure massive en béton isolant.
L’ensemble des pavillons s’érige à 2,90 m au-dessus du niveau de la place actuelle. Les espaces intérieurs, au niveau du RDC, sont d’une hauteur sous plafond de 2.45 m et d’une surface totale
de 2 400 m², certains d’entre eux ayant un niveau de sous-sol (d’une surface totale de 1 600 m²).
La plus grande longueur des pavillons est de 75 m, la portée de mur à mur est limitée à 4,50 m, à 7 m dans les pavillons les plus compacts, et à 15 m dans la salle de concert.
Deux pavillons sont essentiellement enterrés : Le Montreux Jazz Lab qui compte une hauteur libre sous dalle de 9,35 m et la galerie culturelle d’une hauteur libre sous dalle de 5,90 m.
L’enjeu est de réduire au minimum la hauteur des pavillons et donc par conséquent l’épaisseur
de la toiture afin de permettre la perception du Rolex Center, des futures Halles de Mécanique,
en tout point de la place Cosandey et du campus en général.
La mise en oeuvre d’un unique matériau structurel répond à l’exigence écologique et économique
du projet. L’épaisseur massive combine structure, isolation, inertie thermique et finition.
Le béton isolant permet de réduire la section de la toiture à 45 cm.
Il ne s’agit donc pas simplement d’optimiser la composition en une économie schématique
de l’espace, mais d’affirmer sa validité et sa continuité indépendamment des programmes
et des fonctions.

LA TOITURE COMME SOURCE DE VARIABILITÉ
Nous mettons en place trois ambiances intérieures : un espace isolé, éclairé artificiellement (toiture opaque), un espace isolé, éclairé naturellement (toiture vitrée) et un espace extérieur, éclairé naturellement (toiture ajourée).
Le Montreux Jazz Lab, la grande salle de la galerie culturelle et une salle du pavillon Welkom sont qualifiés par cette première ambiance afin de garantir les exigences climatiques et acoustiques
de chacun de ces programmes.
Pour certaines parties des pavillons, la dalle de toiture est substituée par des verrières soutenues par une série de poutres en béton disposées sur une trame de 1,25 m. La lumière naturelle pénètre exclusivement dans le bâtiment par ces verrières. La salle de restaurant, une partie de l’atelier d’artiste, une salle de la galerie culturelle et une salle du pavillon Welkom sont qualifiés par cette seconde ambiance. Un système de verre électrochrome permet à la fois de faire varier la quantité de lumière entrant dans le bâtiment ainsi que le niveau de transmission d’énergie solaire et donc de chaleur.
Un système de chéneau assure l’évacuation de l’eau entre chaque panneau de verrière. Les parties opaques de toiture sont recouvertes d’une couche de peinture en polyéthylène afin de les rendre imperméables à l’eau, et d’obtenir ainsi un aspect uniforme. La toiture des pavillons est visible
en de nombreux points du site.
Enfin une partie du restaurant et une partie de l’atelier d’artiste sont « à ciel ouvert », ces espaces sont délimités par des voiles de béton non isolant ; ils prolongent visiblement les volumes isolés thermiquement. Des joints de dilatation sont envisagés, pour les bâtiments les plus grands.
Une “architecture indifférente” qui garantit techniquement un confort et des ambiances variées
et franches.

LA TRAME COMME SOURCE DE MODULARITÉ
La totalité des espaces sont scandés tous les 1,25 m par une ligne triple engravée dans le béton : ligne de tubes fluorescent, ligne de rail électrique trois allumages, ligne de rail halphen. Une trame
de boîtiers de sol assure le déploiement des différents réseaux. Ainsi éclairages, accrochages
et innervations sont totalement versatiles. Ce rail permet d’alimenter les enceintes acoustiques
et les différents équipements multimédia du pavillon Welkom et du salon d’écoute du Montreux Jazz Lab.
L’espace de représentation du Montreux Jazz Lab est construit dans un « trou » qui constitue
un volume de 9,35 m de hauteur libre sous dalle. En modulant simplement l’espace avec 18 plateformes mobiles, un rideau acoustique et trois faux-grils motorisés, il est alors possible (avec ces plateformes sur « spiralift ») de faire régner le plateau de plain pied avec le bar et le lounge (ou légèrement en dessous pour un « dance floor » par exemple) ou au niveau du sous-sol pour une salle de jazz / rock avec scène et emplacement de régie surélevés, de l’étager comme un jeu de surfaces d’exposition ou de le gradiner pour une audience de conférence.
Le volume de la salle est délimité par deux nappes de rideaux successives espacées d’au moins
190 mm.
C’est donc l’ensemble « boite en béton » + double nappe de rideaux qui permet d’assurer l’isolement acoustique de la salle de concert et garantir une utilisation à fort niveau de l’ordre de 100 dB(A).
Afin de permettre une utilisation différenciée de l’espace « salle de concerts » de l’espace « restaurant », une cloison mobile justifiant d’un indice d’affaiblissement est prévu pour scinder ces espaces.
Une architectonique abstraite où l’espace n’est plus qu’une disponibilité d’usages.
Un espace capable de déployer des variations qualitatives susceptibles de laisser émerger
de multiples usages et interprétations scénographiques.

LA PELOUSE COMME SOURCE DE PROXIMITÉ
A l’instar d’une dispositif scénographique élémentaire, une dépression de 1.20 m au centre de la pelouse permet de créer une courbe de visibilité efficace pour le public du festival Balélec.
Une pelouse sèche drainée au centre de laquelle l’eau est évacuée vers les eaux pluviales.
Cet espace public constitue un relief inversé, une pente de 2% constitué de gravier fixe
en périphérie. Le lit drainant est réalisé à partir du béton alvéolaire de la place actuelle qui sera concassé.
Ce dispositif sera accompagné d’une gestion appropriée. Lors du festival le périmètre est tondu afin d’homogénéiser la pelouse.
Un série de sources lumineuses fluorescentes, portées à 15 m de haut, éclairent la place Cosandey
et les abords du Rolex Center. Ces sources remplacent les sources actuelles afin de produire une ambiance nocturne moins homogène et plus contrastée. Associée à ces lampadaires, une série
de parasols créent de l’intimité dans l’espace collectif. Dispositif diurne, la nuit l’ombre portée de ces parasols est exacerbé par la puissance lumineuse et ponctuelle des lampadaires.
Cette place établit un rapport de proximité entre l’espace public et les pavillons.
Produire des rapports riches entre le public et le privé, le collectif et l’individuel, le commun
et l’intime pour générer d’autant plus de rapports entre chacune de ces qualités.
Notre proposition affirme la validité du caractère urbain et paysager des pavillons de l’EPFL.
Un dispositif qui offre une grande liberté et de nombreuses possibilités de déplacement.
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