modgnikehtotsyek
ALLE WETTBEWERBSERGEBNISSE, AUSSCHREIBUNGEN UND JOBS Jetzt Newsletter abonnieren

Nichtoffener Wettbewerb | 12/2016

Neubau Biowissenschaften / Un nouveau bâtiment des Sciences de la Vie sur le site de Dorigny de l'Université de Lausanne

VISAVIE

5. Rang

Preisgeld: 30.000 CHF

Burckhardt Architektur

Architektur

BG Ingénieurs Conseils SA

Bauingenieurwesen

Kopitsis Bauphysik AG

Bauphysik

PGMM Schweiz AG

TGA-Fachplanung

Hager Partner AG

Landschaftsarchitektur

Uniola AG

Landschaftsarchitektur

Beurteilung durch das Preisgericht

Inscription territoriale, contextualisation et espaces extérieurs
Le projet Visavie procède d’une lecture attentive du site, des principes de sa construction au fil du temps et de son inscription plus large dans le contexte des hautes écoles. Forts de cette lecture, les auteurs essaient, à l’aide du projet d’architecture, de créer du lien et de la continuité, en un mot : de s’inscrire en trait d’union entre le tissu construit de l’Epfl et celui de l’Unil. Cette intention se vérifie dans l’implantation des masses bâties avec une belle maîtrise : au rez, les volumes organiques des activités collectives s’implantent librement et selon une logique pavillonnaire caractéristique du site de l’université alors que les deux corps supérieurs, posés sur ces pavillons, adoptent le langage et l’orientation principale du complexe polytechnique. L’implantation très rigoureuse, le dimensionnement contextualisé des bâtiments et la disposition programmatique des espaces en lien avec les différents niveaux des rez-de-chaussée sont remarquables. La dénivellation du talus ouest permet d’y inscrire l’auditoire qui s’oriente judicieusement vers l’extrémité est du campus de l’Epfl par une place basse en bordure de l’avenue Forel. A l’autre extrémité, à l’est, une place haute lui répond avec le programme de cafétéria. La proposition est saluée par le jury qui relève que ce projet, à partir d’une lecture attentive du site, s’y inscrit en bonne intelligence et sans mimétisme béat : le projet développe un point de vue critique, actuel et responsable sur la construction du territoire.

Qualités spatiales et fonctionnelles du projet
Le projet propose une séparation programmatique radicale entre un bâtiment dévolu à l’enseignement et un autre dédié à la recherche, tous deux partagent un foyer commun au rez-dechaussée. Les deux bâtiments proposent une typologie identique ; les salles s’alignent sur un double couloir central qui circonscrit des locaux de service aveugles. Chaque étage est animé par un espace de rencontre sur double hauteur. Cette respiration est bienvenue mais pas suffisante pour dissiper le malaise d’une typologie excessivement banale qui déroule des couloirs sans fin. Le traitement des espaces intérieurs n’a malheureusement pas les qualités attendues d’un lieu d’étude et d’échange à même de stimuler l’émulation propre à un campus universitaire de qualité. La finesse de réflexion relevée au sujet de l’inscription territoriale du bâtiment n’a pas trouvé son équivalent dans le traitement de l’espace d’enseignement et de recherche.

Usage, construction et économie du bâtiment
Hormis l’absence de sanitaires de la cafétéria, quelques locaux techniques en sous-effectifs et des circulations verticales sousdimensionnées, le programme est résolu fonctionnellement mais sans grandes qualités spatiales. Du point de vue énergétique, le projet est intéressant quoique l’éclairage naturel des étages soit insuffisant. Au niveau du socle, le retrait des vitrages suffit à se prémunir des surchauffes estivales tout en assurant un bon éclairement naturel des surfaces. Par contre le principe de façade qui développe une double peau ventilée est incompréhensible dans son principe et rédhibitoire pour atteindre la performance Minergie P attendue. Au delà de sa conception, le principe-même de double peau est anachronique et inutile mais il peut être supprimé sans nuire aux qualités du projet. Du point de vue structurel, la dalle de transition sur rez nécessite des reprises de charge importantes et des porte-à-faux conséquents. Son épaisseur est minimisée et sa précontrainte surement nécessaire. Ces remarques, ajoutées à une surface de plancher très largement excédentaire, font craindre un coût de construction élevé. Le coût de l’ouvrage s’inscrit dans une fourchette largement audessus de la moyenne des projets rendus.
Handskizze Lausanne Bâtiment de Sciences

Handskizze Lausanne Bâtiment de Sciences