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Mandats d'étude parallèles | 12/2019

"Coeur de cité" – Neugestaltung des Stadtzentrums von Meyrin (CH)

Perspektive_01

Perspektive_01

Preis / 2. Stufe

KARAMUK*KUO ARCHITECTS

Architektur

Lorenz Eugster Landschaftsarchitektur und Städtebau GmbH

Landschaftsarchitektur

Weber + Brönnimann AG - Ingenieure

Bauingenieurwesen

Beurteilung durch das Preisgericht

Le Cœur de cité proposé par le projet La vie en vert s’entend comme une pièce urbaine à l’échelle de la ville, où le parc prend une place forte. Le Collège d’experts a apprécié son inscription dans une lecture du territoire communal, complétant un vaste réseau vert dont font notamment partie le lac des Vernes et le Jardin botanique alpin. Le parc arboré est le pendant végétal et indissociable de la nouvelle place des Cinq-Continents, ses vertus sont de réunir dans un même écrin végétal des édifices qui n’entretiennent aucune relation aujourd’hui d’une part et d’autre part d’ancrer le nouveau Cœur de cité dans une relation à la nature engagée pour un développement d’une société durable. Les limites du parc se dessinent précisément, comme des lisières, tandis que son cœur s’éclaire d’une clairière, dont la nature s’est malheureusement affaiblie avec l’évolution du projet.

Le projet La vie en vert intervient avec raffinement dans une agrégation de structures bâties préexistantes, de langages et fonctions multiples. Par une arborisation intense, il tente d’unifier la diversité de leurs fonctions – culturelle, commerciale, religieuse ou politique – pour renforcer l’identité publique de la nouvelle place des Cinq-Continents, à l’instar de l’Agora de la Grèce antique. Le bâtiment proposé par La vie en vert pour la nouvelle mairie de Meyrin inscrit une longue maison de la citoyenneté dans ce territoire, en toile de fond de l’espace public, en lui offrant une façade iconique. Si les dimensions de l’édifice évoquent une certaine normalité et une parenté avec les barres de la Cité, la volumétrie donne à la nouvelle mairie une image singulière.

L’édifice ne cherche pas à établir de dialogue avec ses voisins, il les maintient éloignés visuellement de lui par des plantations d’arbres. Ces choix volumétriques et paysagers ont le mérite de redimensionner la place des Cinq-Continents mais ne donnent pas une lecture unitaire à la pièce urbaine, constituée ici d’une juxtaposition du parc, de la place et de la mairie. L’escalier qui relie la place basse fragilise beaucoup la perception tectonique de l’angle nord de l’édifice. La place basse ne trouve pas sa bonne dimension et semble se soumettre à un dessin de la place haute dont le motif ne s’ancre pas dans son contexte. Le Collège d’experts n’a pas été convaincu par l’accès des personnes à mobilité réduite à la place basse qui doit se faire par l’arrière de la mairie.

L’expression et la matérialité des façades cherchent à convoquer dans l’imaginaire collectif l’image rassurante de la maison, qui abrite et accueille à la fois, dans un langage atemporel. Toutefois, la forme des éléments préfabriqués ainsi que la fenestration, presque héraldiques, confèrent à l’édifice une image défensive trop éloignée de celle que la Ville de Meyrin recherche pour sa nouvelle mairie. La massivité de la façade disparait totalement au rez-dechaussée, dont l’expression vitrée cherche à accueillir. Cette dichotomie trouble la compréhension d’une façade massive, qui s’exprime dès lors comme un heaume qui sonnerait creux.

A l’intérieur, la logique organisationnelle offre des espaces différenciés propices au travail coopératif, aux rencontres et au travail informel. Le rez-de-chaussée et les étages supérieurs proposent des expériences spatiales plus spécifiques dont les qualités sont appréciées par le Collège d’experts ; les aires de travail des premier et second étages sont quant à elles essentiellement constituées de bureaux open-space, dont la distribution est jugée trop linéaire, évoquant l’organisation de travail quelque peu oppressante de l’actuelle mairie. Les extrémités de chaque niveau de bureaux offrent des locaux collectifs comme des salles de réunions et de consultations. Le dessin soigné des noyaux permet l’organisation d’activités informelles dans leurs alentours ainsi que des appropriations bienvenues de l’espace, comme par exemple des coins café dans les espaces de travail.

Le projet La vie en vert peine à convaincre de sa pertinence en termes d’image et d’organisation urbaine, mais le Collège d’experts salue la qualité du discours proposé sur ce que devrait être l’essence de cette maison de la citoyenneté.
Perspektive_02

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Perspektive_03

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Plan_01

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Plan_03

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Plan_04

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