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Mandat d’études parallèles, en procédure sélective | 12/2023

Lineare Freiraumgestaltung zwischen zwei Brücken in Genf / Parc linéaire entre le pont Hans-Wilsdorf et le pont de la Jonction in Genève (CH)

Teilnahme

apaar_ ATELIER PAYSAGE ARCHITECTURE

Landschaftsarchitektur

Perreten & Milleret SA

Tragwerksplanung

RGR Ingénieurs-Conseils

Verkehrsplanung

Viridis environnement sarl

Landschafts- / Umweltplanung

ECUM Urbaine

Stadtplanung / Städtebau

Radiance35

Lichtplanung

Beurteilung durch das Preisgericht

Le Collège d’experts relève le travail très conséquent réalisé par le groupement et salue sa dynamique d’équipe qui lui a permis de faire évoluer très positivement le projet entre les différents dialogues.
Cela étant, le Collège d’experts considère que l’équipe s’est éloignée de l’objectif principal qui est l’aménagement du parc linéaire, elle a trop tourné le projet vers les quartiers sans suffisamment préciser la relation à l’Arve et la ripisylve. Ainsi, le projet proposé est très (trop) «aménagé» et dépen - dant des placettes et aménagements urbains en lien avec le quartier, rendant ainsi le projet de parc linéaire trop ténu.

Qualité de l’avant-projet urbain et paysager
Le Collège d’experts relève un travail très précis et complet sur le projet urbain et paysager. Les propositions sur les places, placettes et lieux d’articulation avec les espaces publics actuels ou futurs du quartier sont intéressantes et très structurantes. La proposition de s’écarter de l’Arve dans le secteur de la pointe Nord est jugée intéressante tout comme le travail sur les niveaux le long du vélodrome. En revanche, les secteurs des accroches de la future pas - serelle au chemin de la Gravière (Place des théâtres) et du pont de Saint-Georges sont jugés perfectibles au regard des propositions faites par les autres groupements. A noter qu’il n’est pas envisageable de créer une emprise sur le lit majeur de l’Arve (pour des raisons de capacités hydrauliques et d’inconstructibilité).
Enfin, les aménagements urbains, suggérés en ancrage dans le quartier, sont intéressants mais difficilement envisageables à court terme. Le Collège d’experts remercie vivement le groupement pour la démarche d’appropriation fine des usages attendus par les acteurs actuels de ce secteur de la ville. Sur ce point, l’écoute très attentive des acteurs rencontrés a peut-être trop orienté le groupement vers l’articulation du parc avec les quartiers. Or le Maître d’ouvrage cherche à créer un parc linéaire où les usages viennent animer la promenade dans lequel la nature prédomine.
Pour les aspects paysagers, le Collège d’experts relève la diversité végétale proposée ainsi que le travail fin de plantation mais le projet reste cependant très «construit» au regard des autres projets et notamment du projet lauréat. Enfin, le Collège d’experts n’a pas été convaincu par la micro-forêt urbaine proposée qui apparaît en contradiction avec le reste des aménagements.
Qualité fonctionnelle et d’usage L’équipe met en avant les différents usages sur la continuité du bord de l’Arve. Une attention particulièrement fine, travaillée et réfléchie des différents points d’ancrage en interface avec les bâtiments et transversales venant du quartier des Vernets, donnent à ce projet une vision des différentes interactions sociales en jeu. Les différentes placettes aménagées, dédiées aux activités sur site donnent des espaces de respiration, et propices à la déambulation. Malheureusement, l’absence de prise en compte de la mise à ciel ouvert de la Drize, péjore la future utilisation des espaces projetés au niveau de la piscine extérieure et de la pataugeoire des Vernets.
Le cheminement au plus près des bâtiments à la Pointe Nord, laisse apparaitre une forêt de «Pointe Nord» propice au point de vue directement sur l’Arve. Les actions de terrain, interview et observations ont porté leurs fruits dans la compréhension des enjeux et perspectives des usages projetés sur le site du lot 1, qui ne se retrouvent pas dans les projections sur la route des Péniches. Un effort conséquent est réalisé sur la sécurisation du cheminement bénéficiant à l’ensemble des circulations. La création d’un ruban linéaire (chemin principal) et de chemins exclusifs pour les piétons est bien adapté et permet de répondre de manière satisfaisante aux enjeux de promenade et de pause le long du parcours.

Qualité environnementale et de durabilité
Le Collège d’experts a apprécié ce projet qui présente de grandes qualités environnementale : les principes de désimperméabilisation, de végétalisation et d’arborisation permettent de renforcer la canopée et la diversité des milieux existants. Le concept global d’éclairage proposé a été perçu comme difficile à comprendre à la lecture des documents transmis. L’explosé oral a permis de préciser le concept général qui s’inscrit dans les orientations du Plan lumière II de la Ville de Genève. Au niveau des cours d’eau, la renaturation de la Drize est à peine évoquée et intégrée, l’intégration du ruisseau des Vernets est prévue, l’ajout du nant de la Tour ne semble pas pertinent du fait qu’il n’est pas permanent.
La proposition d’utilisation des anciennes champignonnières est jugée originale, intéressante et astucieuse mais ne semble pas en adéquation avec l’intérêt de ce site prioritaire pour les chauves-souris, à cause des points suivants relevés : la fréquentation du public, les puits de lumières, l’éclairage artificiel et le béton projeté sur les parois. Des actions sont en cours concernant la réhabilitation de ce site pour les chiroptères. Enfin, les orientations de protections définies par l’ISOS (inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse) dans ce secteur ne permettent pas d’envisager de tels aménagements.
Enfin, le Collège d’experts salue le travail conséquent sur les possibilités de réemploi des matériaux. L’analyse des différents matériaux existants et leur possibilité de réutilisation est détaillée et très pertinente. En revanche, les surfaces de stockage proposées sont nettement moins judicieuses voire inadaptées.

Faisabilité technique, résolution pertinente des franchissements des niveaux
La proposition d’utilisation des grottes ne permet pas d’éviter les ascenseurs et les accès. Les impacts paysagers directs et indirects de ces aménagements sont à considérer comme des atteintes importantes au paysage au sens de l’ISOS et il faut tenir compte des enjeux du maintien de la forêt existante dont une des fonctions majeures est la protection contre les glissements de terrain. La traversée de la route des Jeunes et du pont de St-Georges reste simple et sans remise en cause majeure des fonctionnements actuels. Les propositions faites sont jugées trop peu ambitieuses notamment au regard du traitement des traversées du boulevard et de l’accroche du futur axe fort vélo arrivant du boulevard urbain et de la route des Jeunes.

Sobriété et finesse d’intervention
Le réemploi, la conservation des arbres existants et les interventions fines sur le cheminement participent à placer ce projet dans la sobriété des interventions préconisées sur site et dans une volonté bas carbone des aménagements. La proposition de mise en œuvre tactique sectorielle permet une grande agilité et est très pertinente au vu des nombreux projets et développements à venir. Cela étant, le projet est jugé très construit et favorise un usage très conséquent du futur parc. Le Collège d’experts a préféré retenir un projet plus simple, ou les trois axes majeurs du parc sont le renforcement de la ripisylve, la création d’une promenade et l’intégration ténue de quelques activités permettant d’animer ces espaces qui restent indépendants du développement urbain du quartier.