modgnikehtotsyek
ALLE WETTBEWERBSERGEBNISSE, AUSSCHREIBUNGEN UND JOBS Jetzt Newsletter abonnieren

Offener Wettbewerb | 04/2014

Éco-quartier du Stand

Point de vue 1

Point de vue 1

2. Preis

Preisgeld: 45.000 CHF

AL30 architectes

Architektur

Erläuterungstext

IMPLANTATIONS ET VOLUMETRIE
Le concours demande la création d'un quartier de grandes dimensions dans une zone périphérique de la ville de Nyon, en bordure de forêt. Le projet tisse le lien avec le quartier du chemin de Valmont en créant une continuité avec son bâti existant et celui du bout du chemin des Tines. Sa volumétrie est un jeu de volumes translatés tant en plan qu’en élévation pour diminuer l’impact de son implantation. A l’inverse d’une grande barre qui créerait la césure dans le site, le projet cherche un jeu d’échelles qui en limite l’impact visuel et spatial. Les volumes sont implantés en trois rangées avec les césures pour permettre des perméabilités piétonnes à travers le site vers la forêt.
Les trois lignes d’implantation permettent une gestion de la pente en terrasses, créant trois niveaux spécifiques : niveau chemin des Tines, niveau espace piéton, niveau Bois de Bougy. Le découpage non linéaire des volumes caractérise les espaces extérieurs. Les évasements ainsi créés deviennent lieux publics et points de rencontre.
L’implantation en terrasses crée une hiérarchie spatiale claire des zones publiques/privées. Le niveau des Tines est une zone publique en lien avec les locaux de commerces au rez et parking visiteurs. Le niveau inférieur dégage une succession d’espaces extérieurs protégés pour les activités communes côté amont et les entrées d’immeubles côté aval. Le niveau du Bois de Bougy pour les activités de scout et les jardins.

VIE SOCIALE
La composition induit une hiérarchie claire des espaces. Les fronts des éléments définissent des limites instinctives : l’espace public est limité au chemin des Tines, l’espace communautaire découle naturellement de sa position entre les deux barres, les espaces extérieurs privatifs sont limités aux loggias, terrasses et jardins. L’espace piéton central, tout en étant réservé aux habitants du quartier, est irrigué horizontalement et verticalement par les chemins de mobilité douce, qui lient rues, forêt et quartiers environnants. On y trouve les places de jeux, lieux de rencontres, parking vélos et espaces communautaires. Les logements étant traversant, ils profitent de cet espace soit depuis la loggia/terrasse, soit depuis la cuisine. C’est le lieu de référence où les gens se croisent, les enfants jouent. C’est le lieu de vie, le poumon et l’âme du quartier.

DURABILITE
Le projet est compact, notamment dans son utilisation de la pente en terrasse. On limite ainsi des mouvement de terre. L’orientation est nord-sud en appartement traversant pour un usage maximal du passif solaire et de la ventilation naturelle. Toutes les surfaces horizontales sont utilisées pour la végétalisation et la rétention d’eau. La végétation est omni présente : alignements d’arbres, plates bandes végétales devant les immeubles, terrasses plantées. Les sols sont en gravier stabilisé et pavés filtrants.
Le mode constructif tient compte de l’environnement du lieu. La présence de la forêt et l’importance de la pente et des parties de construction enterrée nécessitent la prise en compte d’un mode constructif assurant l’étanchéité de l’ouvrage de manière simple et rationnelle. Le projet propose une construction massive en béton cellulaire Misapor à base d’éléments recyclés. Cette technique assure statique et thermique de l’ouvrage. L’intérieur est réalisé en plancher mixte bois-béton pour les surfaces horizontales et en cloisons bois pour les séparations verticales secondaires. Les portées entre murs sont courtes pour favoriser un usage optimal du bois. Les fenêtres sont en bois indigène non traité, protégées par l’importante épaisseur du mur de façade. Le métal est limité au maximum et laissé brut en finition galvanisée. La volonté est d’utiliser des matériaux bruts et rugueux , à l’entretien limité dans le temps et favorisant l’apparition d’une patine naturelle.

Beurteilung durch das Preisgericht

La proposition surprend et convainc par la petite échelle de sa composition. Alors que la tendance actuelle est aux gros volumes, la compacité est ici obtenue par la proximité. Les lignes décalées se marient harmonieusement avec la densité du bâti environnant et s’intègrent avec naturel dans une topographie exigeante.
La faible hauteur des bâtiments et leur lien direct avec l’espace central du quartier motivent l’habitant à se déplacer à pied - intensité générée par la proximité. Les espaces collectifs et la conception différenciée des espaces-rue constituent une base solide permettant les interactions sociales et une vie active de quartier. Il en résulte quelque chose de villageois et sympathique. Malgré une certaine nostalgie qui émane du projet, le langage architectural maîtrise et contemporain montre que les concepteurs ne visent pas les clichés passéistes. Il s’agit plutôt de vérifier jusqu’à quel point l’on peut ou doit confier les changements sociétaux et écologiques qui se présentent à nous, à des modèles connus - innovation rimant avec permanence culturelle.
La conception des typologies de logement résulte logiquement de l’implantation des bâtiments.
L’articulation des espaces privés et communautaires est bien maîtrisée. De grands séjours traversants permettent une vue lointaine, mais aussi au travers des généreuses cuisines, un contact avec la ruelle. L’agencement des appartements est compact et fonctionnel mais avec une spatialité riche. La pente est bien exploitée pour l’implantation des terrasses privées et des jardins.
Des surfaces commerciales sont agencées le long du chemin des Tines. Leur petite échelle ne permet toutefois pas de les relier en une surface plus conséquente. Le jury se demande si l’animation souhaitée dans la rue de quartier est rendue possible par les mesures proposées. On atteint ici les limites de cette approche. Malgré sa référence à une structure de quartier, cette proposition a quelque chose d’hermétique. Les espaces internes de l’ensemble ne sont pas suffisamment reliés au quartier. De courts escaliers droits sont trop étroits et les ruelles se greffent de façon banale sur l’espace de la rue. La discussion a difficilement permis de trouver des stratégies d’amélioration de ces défauts, ceux-ci découlant directement du principe d’implantation. Le jury a par contre relevé la bonne appropriation par le projet de l’espace naturel longeant la rivière.
L’implantation très étalée occupe une proportion considérable de la parcelle. Les concepteurs proposent en compensation diverses surfaces de rétention sur les toits, terrasses et ruelles, qui offrent, en complément aux plantations variées un apport à la biodiversité.
La contribution au développement durable se fait par le biais d’une construction mixte bois-béton.
La proposition de dalles mixtes bois-béton est intéressante compte tenu des faibles portées. La façade en double paroi de béton isolant semble irréaliste compte tenu de ses coûts élevés de production.
Le parking est disposé de façon simple et efficace sous la ruelle. Toutefois, son chemin d’accès engendre une situation défavorable. Le second niveau de stationnement est controversé. Le nombre de places de stationnement de vélos est très insuffisant.
Globalement, le projet se distingue par une conception prégnante et cohérente. Il est considéré comme une contribution actuelle et intéressante au débat et il incite à la réflexion sur les chemins empruntés en matière de développement durable.
Point de vue 2

Point de vue 2

Plan de situation

Plan de situation

Plan Ă©tage type

Plan Ă©tage type

Elevation sud
Plan Ă©tage type

Elevation sud Plan Ă©tage type

Coupe A

Coupe A