Nichtoffener Wettbewerb | 12/2016
Neubau Biowissenschaften / Un nouveau bâtiment des Sciences de la Vie sur le site de Dorigny de l'Université de Lausanne
Représentation depuis l'intérieur - Caféteria Entité 2
CAMPAGNE
4. Rang
Preisgeld: 35.000 CHF
Nissen Wentzlaff Architekten BSA SIA AG
Architektur
Bauingenieurwesen
Bauphysik
CSD INGENIEURE AG / CSD INGÉNIEURS SA
Bauingenieurwesen
sonstige Fachplanung
Landschaftsarchitektur
Beurteilung durch das Preisgericht
Inscription territoriale, contextualisation et espaces extérieurs
Les auteurs définissent les enjeux principaux du projet Campagne dans une dimension phénoménologique de la perception appliquée à la contemplation du paysage. A leurs yeux, la mémoire du lieu est réduite à sa représentation romantique et le paysage en est l’acteur central. Si cette interprétation n’est pas inintéressante, elle ne peut faire l’économie d’une réflexion territoriale et non seulement paysagère. Le principe d’implantation d’un solitaire dans une étendue paysagère, s’il a prévalu à la construction du campus est-il toujours pertinent en rapport avec la densification croissante du site ? Ce principe d’implantation qui nécessite un rapport assez dilué de pleins et de vide pour être opérant, est-il reconductible à l’infini ou admet-il une limite ? Ce principe est-il seulement souhaitable à l’heure où la question d’une densification responsable est adressée à l’architecture ? Les auteurs, sans les aborder frontalement, semblent répondre par l’affirmative à ces questions sans que le jury ne puisse se rallier de manière unanime. Leur optimisme se retrouve dans les vues perspectives qui illustrent le projet et qui oublient pour le moins la présence de quelques constructions universitaires dans le champ de vision des utilisateurs. La mise en scène paysagère a-t-elle la capacité, comme l’art, de sublimer la réalité ? C’est toute la question et l’ambiguïté de l’architecture qui fabrique le paysage autant qu’il lui répond.
Qualités spatiales et fonctionnelles du projet
Les deux bâtiments qui déclinent respectivement les parts programmatiques de recherche et d’enseignement sont d’une même famille typologique ; sans grande fantaisie mais très efficace dans leur rationalité distributive. Dans les étages, le bâtiment d’enseignement profite heureusement d’un léger sur-dimensionnement des couloirs qui laisse imaginer une appropriation possible de ces espaces, au-delà de leur stricte fonctionnalité. Les perspectives qu’ils ouvrent sur le paysage lointain sont en accord avec le discours des auteurs. Le bâtiment de recherche, d’une spatialité plus compacte, plus dense et moins ouverte sur l’extérieur, joue en mineur les qualités de son alter ego. Des espaces de rencontre au nord cherchent à rétablir des respirations bienvenues, quoique cernées d’ascenseurs, de sanitaires et de locaux techniques. Dans les deux édifices, l’accent est porté sur les qualités spatiales des rez-de-chaussée dévolus à la cafétéria pour l’un et au grand auditoire pour l’autre, identifiés comme les deux moments majeurs du vivre ensemble étudiant.
Usage, construction et économie du bâtiment
Le projet est attentif à développer des espaces de rencontre et des échanges informels entre les usagers. Cette intention est bienvenue et saluée par le jury. Certaines résolutions programmatiques et fonctionnelles sont perfectibles, d’autres sont plus problématiques et difficiles à résoudre sans remises en cause importantes du projet, notamment la répartition des travaux pratiques sur trop d’étages, un accès au sous-sol impossible pour l’animalerie et des flux non résolus liés aux labos de recherche. Du point de vue énergétique, l’option de proposer deux volumes très compacts apparaît comme dépassée. La qualité des enveloppes thermiques actuelles ne nécessitant plus un rapport de forme très bas, la compacité, en l’absence de patio ou d’atrium, s’obtient au détriment de l’éclairage naturel et rend difficile une ventilation non mécanique. De par leur gabarit conjugué à la proximité de l’Amphimax, des ombres projetées sur la terrasse de celui-ci sont à craindre. Du point de vue structurel, la dalle de transition sur rez nécessite des reprises de charge importantes et des porte-à-faux conséquents. Son épaisseur est minimisée et sa précontrainte sûrement nécessaire. Les portées développées au bâtiment à l’est ne sont pas raisonnables et exigent des épaisseurs de dalle importantes. Malgré des surfaces de planchers excédentaires et des grandes portées de dalle au rez-de-chaussée, la construction est économe et le coût de l’ouvrage s’inscrit dans la fourchette moyenne des projets rendus.
Les auteurs définissent les enjeux principaux du projet Campagne dans une dimension phénoménologique de la perception appliquée à la contemplation du paysage. A leurs yeux, la mémoire du lieu est réduite à sa représentation romantique et le paysage en est l’acteur central. Si cette interprétation n’est pas inintéressante, elle ne peut faire l’économie d’une réflexion territoriale et non seulement paysagère. Le principe d’implantation d’un solitaire dans une étendue paysagère, s’il a prévalu à la construction du campus est-il toujours pertinent en rapport avec la densification croissante du site ? Ce principe d’implantation qui nécessite un rapport assez dilué de pleins et de vide pour être opérant, est-il reconductible à l’infini ou admet-il une limite ? Ce principe est-il seulement souhaitable à l’heure où la question d’une densification responsable est adressée à l’architecture ? Les auteurs, sans les aborder frontalement, semblent répondre par l’affirmative à ces questions sans que le jury ne puisse se rallier de manière unanime. Leur optimisme se retrouve dans les vues perspectives qui illustrent le projet et qui oublient pour le moins la présence de quelques constructions universitaires dans le champ de vision des utilisateurs. La mise en scène paysagère a-t-elle la capacité, comme l’art, de sublimer la réalité ? C’est toute la question et l’ambiguïté de l’architecture qui fabrique le paysage autant qu’il lui répond.
Qualités spatiales et fonctionnelles du projet
Les deux bâtiments qui déclinent respectivement les parts programmatiques de recherche et d’enseignement sont d’une même famille typologique ; sans grande fantaisie mais très efficace dans leur rationalité distributive. Dans les étages, le bâtiment d’enseignement profite heureusement d’un léger sur-dimensionnement des couloirs qui laisse imaginer une appropriation possible de ces espaces, au-delà de leur stricte fonctionnalité. Les perspectives qu’ils ouvrent sur le paysage lointain sont en accord avec le discours des auteurs. Le bâtiment de recherche, d’une spatialité plus compacte, plus dense et moins ouverte sur l’extérieur, joue en mineur les qualités de son alter ego. Des espaces de rencontre au nord cherchent à rétablir des respirations bienvenues, quoique cernées d’ascenseurs, de sanitaires et de locaux techniques. Dans les deux édifices, l’accent est porté sur les qualités spatiales des rez-de-chaussée dévolus à la cafétéria pour l’un et au grand auditoire pour l’autre, identifiés comme les deux moments majeurs du vivre ensemble étudiant.
Usage, construction et économie du bâtiment
Le projet est attentif à développer des espaces de rencontre et des échanges informels entre les usagers. Cette intention est bienvenue et saluée par le jury. Certaines résolutions programmatiques et fonctionnelles sont perfectibles, d’autres sont plus problématiques et difficiles à résoudre sans remises en cause importantes du projet, notamment la répartition des travaux pratiques sur trop d’étages, un accès au sous-sol impossible pour l’animalerie et des flux non résolus liés aux labos de recherche. Du point de vue énergétique, l’option de proposer deux volumes très compacts apparaît comme dépassée. La qualité des enveloppes thermiques actuelles ne nécessitant plus un rapport de forme très bas, la compacité, en l’absence de patio ou d’atrium, s’obtient au détriment de l’éclairage naturel et rend difficile une ventilation non mécanique. De par leur gabarit conjugué à la proximité de l’Amphimax, des ombres projetées sur la terrasse de celui-ci sont à craindre. Du point de vue structurel, la dalle de transition sur rez nécessite des reprises de charge importantes et des porte-à-faux conséquents. Son épaisseur est minimisée et sa précontrainte sûrement nécessaire. Les portées développées au bâtiment à l’est ne sont pas raisonnables et exigent des épaisseurs de dalle importantes. Malgré des surfaces de planchers excédentaires et des grandes portées de dalle au rez-de-chaussée, la construction est économe et le coût de l’ouvrage s’inscrit dans la fourchette moyenne des projets rendus.
Représentation extérieur
Plan de situation
Coupe schématique
Rez-de-chaussée
1ère Etage
2ème Etage
3ème Etage
4ème Etage
5ème Etage
Coupe A