Nichtoffener Wettbewerb | 03/2022
Wiederaufbau Mittelaletsch-Biwak in den Berner Alpen (CH)
©AFF Architekten
2. Preis
Preisgeld: 4.000 CHF
Architektur
Schnetzer Puskas Ingenieure AG
Bauingenieurwesen
Beurteilung durch das Preisgericht
Les auteurs proposent un bivouac à l’image d’une caravane ou de l’habitat minimal du portaledge, qui invite au voyage dans une économie de moyens, en tout lieu. Le jury salue à ce titre l’ingéniosité de la construction, le soin et la précision constructive apportée au dessin d’un bivouac qui a su rester simple et accueillant. Le jury apprécie particulièrement l’attention portée sur la multi-orientation de la construction dans la pente ainsi que sur l’emprise dessinée pour contrer vents dominants et autres éléments naturels. Simplement posé sur un replat sur seulement sept points d’appui, le bivouac, brillant depuis le lointain, sert de repère aux randonneurs fatigués. Arrivés, ils peuvent profiter de ce belvédère qui fait face au paysage grandiose. La géométrie cristalline de cette construction est aussi une résultante non seulement extérieure, en vue de résister aux dangers d’éboulements et d’avalanches mais aussi de l’organisation fonctionnelle intérieure, notamment des dortoirs. A l’instar des vents qui chassent la neige à proximité des blocs de rochers en altitude, le jury a cru décerner que l’entrée, étonnamment située à arrière, devrait rester dégagée des masses de neige.
Ceci reste à étayer, au même titre que la nécessité d’installer un mur de pierres contre la paroi rocheuse. C’est cette intervention, massive, qui a interrogé le jury autant par la logique d’intégration respectueuse du site que par sa réelle nécessité. Une fois à l’intérieur, le fonctionnement proposé, peu conventionnel, permet, certes, d’isoler la cuisine du reste du bivouac, mais oblige les occupants à traverser le dortoir pour gagner la salle de vie. De même, la proximité des toilettes contre les dortoirs à l’Est interroge le jury quant à l’intimité proposée. En ce qui concerne l’espace de repos, si la reprise de la géométrie des couchettes proposées par Jackob Eschenmoser reste intéressante, leur dimensionnement semble insuffisant en état. Mais gagner en générosité de couchage impliquerait une augmentation du gabarit du bivouac, ce qui pose question par rapport au parti du projet. Si l’espace de vie semble généreux et polyvalent, son accessibilité depuis l’espace de repos semble compromis par la présence du poteau central, qui d’ailleurs n’est pas représenté sur les photomontages. Enfin, alors que la géométrie du bivouac invite à décliner les vues sur chaque facette, seul un hublot est proposé. Il projette ainsi le regard de l’occupant magistralement mais uniquement vers le Bettmerhorn. Le choix hybride de la structure, composée d’une base en acier sur laquelle s’appuient des modules préfabriqués en bois est très judicieux. Outre le fait que seuls sept points d’appuis au sol sont nécessaires, la ductilité des éléments en acier répond de façon pertinente aux actions incertaines d’une avalanche. La forme et l’orientation de l’ouvrage minimisent les effets de charges dynamiques dues aux éléments naturels.