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Nichtoffener Wettbewerb | 12/2016

Neubau Biowissenschaften / Un nouveau bâtiment des Sciences de la Vie sur le site de Dorigny de l'Université de Lausanne

JOHAN AUWERX

3. Rang

Preisgeld: 50.000 CHF

E2A Piet Eckert und Wim Eckert Architekten ETH BSA BDA SIA AG

Architektur

Ernst Basler + Partner

Verkehrsplanung

Laborplaner Tonelli AG

sonstige Fachplanung

Cockpit Projektmanagement AG

Projektsteuerung

Neuland ArchitekturLandschaft GmbH

Landschaftsarchitektur

Beurteilung durch das Preisgericht

Inscription territoriale, contextualisation et espaces extérieurs
Le projet Johan Auwerx s’inscrit avec beaucoup de subtilité dans le contexte difficile de la rencontre des deux tissus construits en présence. D’une part, il se raccorde sans ostentation à l’ordre linéaire du grand axe de l’institution polytechnique, jouant conjointement de l’émanation horizontale et de la conclusion verticale. D’autre part, il converse habilement avec les masses existantes du campus universitaire. Accompagnant les volumes bâtis, les espaces extérieurs sont assumés, clarifiés par la nouvelle construction ; le statut de la Méridienne comme axe majeur du campus est renforcé et sa conclusion en une place basse en lien avec l’Epfl assure la liaison avec l’avenue Forel et une porte d’entrée au site universitaire. La simplicité, l’élégance et la précision de la contextualisation du projet en font un modèle d’efficacité urbaine. Rompant avec la logique d’implantation pavillonnaire et éparse des bâtiments universitaires, les auteurs postulent que la logique qui a prévalu à la construction initiale du site est arrivée à un stade critique ; elle n’est plus en rapport avec l’échelle du site tel qu’il se densifie et elle n’est plus en rapport avec le temps dans lequel on vit. Sauf à cultiver des images bucoliques surannées inspirées des gravures paysagères du XVIIIe siècle, la construction responsable du territoire appelle ici un changement de paradigme territorial. Les rapports d’échelle vis-à-vis des bâtiments existants sont maîtrisés et cette densification ne se paie pas du prix de la promiscuité.

Qualités spatiales et fonctionnelles du projet
L’articulation en deux parties distinctes mais continues, l’une horizontale, de recherche et l’autre verticale, d’enseignement, ne se fait pas au détriment de l’unité du projet ; l’addition programmatique trouve à se résoudre habilement dans un bâtiment composé. Cette résolution formelle, au croisement de questions tant territoriales que programmatiques pourrait illustrer la formule de Jean Prouvé : « Ce n’est pas la forme qui fait la belle chose, c’est sa contexture. » Spatialement, les qualités du projet sont à chercher dans une alternance tempérée de densités et de respirations ; au confinement et à l’artificialité des espaces de laboratoire répondent les ouvertures à l’air libre des patios, dans la densité rationnelle des plans d’étage, s’égrainent régulièrement des espaces de rencontre et d’échange. Les étages sont plus des variations que des répétitions. Ces modulations spatiales sous formes de variations d’intensités d’espace prennent l’ascendant sur l’ordre nécessairement répétitif des typologies d’étage. Le bâtiment ne se réduit pas à une superposition d’étages répétitifs mais doit se comprendre et surtout se pratiquer comme une famille de clusters relativement autonomes.

Usage, construction et économie du bâtiment
Si les auteurs ont une vision claire et arrêtée de la spatialité recherchée, elle se fait malheureusement parfois au détriment de la structure programmatique demandée : le positionnement des laboratoires à un étage séparé de celui des bureaux, s’il se comprend par la position des patios, ne favorise pas les échanges indispensables entre chercheurs et chefs de groupes qui communiqueraient mieux à l’horizontale qu’à la verticale. Les salles communes devraient être accessibles à tous et non exclusivement par les labos des groupes. Pour l’enseignement, les salles de travaux pratiques réparties sur cinq niveaux posent des problèmes de logistique d’accompagnement des étudiants et exigeraient des ressources humaines d’encadrement supplémentaires. Certains flux d’utilisateurs sont problématiques : la zone technique accessible par l’animalerie n’est pas envisageable, pas plus que la livraison de marchandises par cet espace sensible. La circulation entre les laboratoires de groupes et les locaux communs n’est pas satisfaisante. Pour autant, la flexibilité interne des espaces est jugée bonne et le déficit de locaux de nettoyage et de stockage est corrigible. Du point de vue énergétique, les locaux du volume bas de recherche sont bien éclairés, à part le niveau inférieur qui pourrait profiter d’un éclairage pris au sol des patios. Le principe de façade qui développe une double peau ventilée est incompréhensible dans son principe et rédhibitoire pour atteindre la performance Minergie P attendue. Au delà de sa conception, le principe-même de double peau est anachronique et inutile mais il peut être supprimé sans nuire aux qualités du projet. Le volume haut de l’enseignement est bien éclairé, y compris dans ses couloirs. De plus, la ventilation naturelle estivale est convaincante. Par contre le choix de conditionnement par ventiloconvecteurs n’est pas adapté à un bâtiment performant avec un niveau de charges internes élevées. Du point de vue structurel, les principes sont raisonnables et simples, les portées bien réglées et les superpositions efficaces. De manière générale, les efforts structurels sont en adéquation avec les attentes spatiales du projet, réalisés là où ils sont nécessaires mais sans emphase. Structure et architecture sont en bonne conversation. Le coût estimé de construction est exactement dans la cible attendue, les surfaces de planchers correspondent précisément au programme demandé.
Axonometrie

Axonometrie

Grundriss Erdgeschoss

Grundriss Erdgeschoss

Grundrisse Obergeschosse

Grundrisse Obergeschosse

Luftbild

Luftbild