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Nichtoffener Wettbewerb | 02/2013

Château d’eau au Ban de Gasperich

1. Preis

Jim Clemes Associates S.A.

Architektur

Schroeder & Associés Ingénieurs-Conseils

Bauingenieurwesen

T/E/S/S - atelier d’ingénierie

Bauingenieurwesen

Licht Kunst Licht AG

Lichtplanung

Erläuterungstext

A/ Justification du choix architectural
“Un château d’eau, c’est en effet une masse énorme suspendue au sommet d’un mât creux, véritable casse tête en termes de résistance des matériaux, de répartition des masses et de sécurité des fondations. Il existe bien un héroïsme du château d’eau ; il est technique, et personne ne veut le connaître pour continuer à le juger indigne.”

1. L’échelle urbaine :
Le développement et l’étalement urbain de Luxembourg au fil des années entraînent inéluctablement le déplacement des frontières de la ville de plus en plus loin. Avec la barrière visuelle et physique que représente l’axe autoroutier auquel vient aujourd’hui se heurter la ville, il est aisé de faire le parallèle avec les remparts et fortifications de la ville qui marquaient alors l’entrée de la cité. L’autoroute, tel un chemin de ronde, s’accompagne de ses tourelles, ses bastides, ses redoutes, marquant le paysage et annonçant la présence de la cité sur l’ensemble du territoire.

Le château d’eau est un des points fixes de la dynamique urbaine au même titre qu’une fortification millénaire, qu’un rond-point, qu’un carrefour, qu’une tour. En même temps qu’il positionne la ville dans l’espace, il se positionne dans la ville tout comme il établi un repère géographique pour l’individu.

L’importance du château d’eau dans l’orientation spatiale est mesurable par l’analyse des cartes routières où l’ensemble des châteaux d’eau sont marqués par un large cercle bleu. Celui-ci permet aux automobilistes de prendre un repère fixe, reconnaissable et visible du lointain.

Cependant cette fonction de repère urbain ne peut-être assumée que par la différentiation visuelle du monument par rapport à la modénature architecturale environnante. Ainsi, parce que cet objet tant architectural qu’urbain prend place dans l’espace matériel, la première perception reçue par tout individu réside dans sa qualité visuelle dans le sens qu’il se doit d’être lisible dans le paysage dans lequel il s’inscrit. La qualité de sa fonction de repère urbain réside dans la qualité de l’architecture qu’il offre aux yeux de tous.

De cette première approche plaçant la ville comme produit de développements sociaux, économiques, politiques, philosophiques, religieux et techniques générant et organisant son architecture, son image, son espace urbain, il nous est possible d’émettre une réflexion sur la permanence de la ville et ses mutations.

La ville est par définition le lieu d’échange, de rencontre, et donc de mouvements, de déplacements de marchandises, d’individus, d’informations. Or le monument met en place la permanence de la ville. Il établit un repère tant pour le visiteur que pour l’autochtone. Le flux est une constante présente aux abords de toute métropole contemporaine, ainsi cet édifice permet de dialoguer et d’organiser ces flux tant à l’échelle de la ville qu’à l’échelle des déplacements européens traités par l’autoroute européenne 25 reliant Hoek van Holland à Gênes.

Symbole de l’abondance de la ressource en eau mis en exergue par la dimension exceptionnelle de l’installation, presque mystifié et porté au rang de source, le château d’eau est une marque visuelle de l’implantation d’une communauté et au-delà un représentant de la technicité de ses habitants. De ce fait, il joue un rôle comparable à un signal, un phare guidant le voyageur vers une cité, un abri, l’invitant à découvrir le visage de la ville de Luxembourg.

La hauteur de cet évènement architectural et symbolique qui projette sa silhouette dans le paysage lointain. Ce volume participe à la qualification d’un horizon qui peut-être familier ou énigmatique suivant le point de vue d’observation choisi.

2. Le lieu :
Situé en bordure du nœud autoroutier formé par l’A6 et l’A3 (Croix de Gasperich), dans un quartier en pleine mutation, le château d’eau est un des premiers éléments du nouveau visage du quartier du Ban de Gasperich. A ce titre, le projet met en place une perception dynamique annonçant tant l’énergie créatrice de la ville que la future image du quartier de Gasperich.

Repère urbain, le château d’eau établit un dialogue avec le quartier dans lequel il s’insère. Le traitement spécifique de la façade établit un rapport de bon voisinage avec les constructions alentours à venir.

3. Le volume :
Le choix d’une volumétrie régulière participe du rayonnement isodome du château d’eau. Ainsi à l’inverse de la forme conique ou évasée qui hiérarchisent les niveaux et concentrent le regard sur une partie spécifique de l’ouvrage, le respect de la forme cylindrique sur l’ensemble du volume appuie son rayonnement depuis l’ensemble des échelles de lecture. De près comme de loin le château d’eau affiche sa présence sur le territoire de manière constante et organise des dialogues multiples.
L’élancement dynamique vertical de l’objet est renforcé par sa projection dans le plan d’aménagement paysager. Ainsi, les ruisseaux de gravier se croisent et se rejoignent
4. La peau métallique :
Habillé d’une structure métallique optimisée lui conférant une identité propre, rappel à la fois patrimonial et actuel de la technicité des industries du Luxembourg, le château d’eau présente une image unique. Tel un phare reconnaissable par le rythme de son éclairage, le château d’eau s’identifie ici par le traitement délicat de la façade métallique accrochant visuellement les réservoirs au ciel.

Avec une intensité dégradée du haut vers le bas, la façade traite avec finesse les échelles visuelles en fonction des différents points de vue, établissant par là même une poésie du lien, du croisement, de la rencontre, faite de ces entrelacs de métal.
5. La lumière :
Notre proposition organise un éclairage progressif sur la hauteur ; la lumière se diffusant en douceur et sublimant l’entrelacs des bandes de métal. La finesse apportée au traitement de la diffusion de la lumière sur la peau de béton est accentuée par le choix de l’emploi de diodes électroluminescentes reliées à un système de captage de luminosité, régulant l’allumage, l’intensité et l’extinction de l’éclairage du château.

Les LED disposées sur les bandes métalliques de la façade et ainsi non visibles depuis l’extérieur du château d’eau, projettent la lumière perpendiculairement à la coque de béton à une distance d’un mètre de cette dernière. Couplées à un système de contrôle central de lumière, il est alors possible de projeter sur la coque béton, des animations en temps réel ou programmées.

Dès lors, l’imposante construction de béton et de métal se découvre sous un nouveau jour. La mise en lumière met en scène le château d’eau, transformant l’angoisse ressentie à la vision d’une telle masse obscure et par la même dupliquant sa fonction ; ce n’est pas qu’un château d’eau, mais également un signal, un symbole visuel, le reflet de la technicité appliquée à une construction au service des habitants et visiteurs de Luxembourg. Cette approche de la lumière prend en compte les contraintes éventuelles de voisinages et permet de varier les intensités lumineuses en respectant l’espace urbain à venir.

Par cette mise en lumière étudiée, notre objectif est de mettre le château d’eau en valeur de la manière la plus délicate, de sorte que la perception de la finesse de la construction fonctionne en tout point de vue, de près comme de loin.
Perspektive 1

Perspektive 1

Lageplan + Perspektive 2

Lageplan + Perspektive 2

Grundrisse + Vertikalschnitt

Grundrisse + Vertikalschnitt

Grundrisse + Detailansicht

Grundrisse + Detailansicht

Nachtperspektive

Nachtperspektive