Neuer Verwaltungssitz ECA - La Grangette / Nouveau siège administratif de l'ECA - La Grangette

Sur le plateau en légère pente que constitue l’autre partie du périmètre du concours, sont réunis dans une seule construction l’ensemble des programmes : le centre administratif de l’ECA, le centre de traitement des alarmes et la réserve constructible. Par ses géométries qui reconnaissent celles déterminantes du site (lisière forestière, chemin d’accès, topographie) et sa volumétrie fragmentée et étagée dans la pente douce, ce bâtiment, qui se perçoit d’ailleurs comme trois, s’intègre avec finesse au contexte. Le jeu sur la volumétrie bâtie est en parfaite adéquation avec l’organisation des différentes entités du programme.

Au centre, le volume dominant, R+3, correspond au « bâtiment » du centre administratif de l’ECA. Sur son côté sud, un volume d’un niveau plus bas, R+2, correspond lui au « bâtiment » de réserve (surface locative pour des tiers ou besoins futurs de l’ECA). Sur son côté nord, dans un volume d’un niveau encore plus bas, mais qui, profitant de la pente, s’organise en fait sur trois niveaux, se situe le « bâtiment » du centre de traitement des alarmes.

Les aménagements extérieurs sont traités de manière simple et discrète, mettant en valeur les qualités intrinsèques du site. La perméabilité publique est assurée par le chemin d’accès existant complété d’un chemin le long de la lisière forestière. Les parkings visiteurs sont situés hors périmètre du concours le long du chemin d’accès.

Si le jury apprécie l’insertion du projet dans le site, avec toutefois des réserves sur l’échelle de la nouvelle construction accueillant les salles de formation vis-à-vis des bâtiments protégés existants, il n’est pas convaincu par l’organisation du plan proposé, notamment en regard du peu d’attractivité qu’il offre pour l’aménagement des locaux administratifs.

Le parking du bâtiment s’organise sur deux niveaux sans toutefois que sa structure soit en parfaite adéquation avec la trame structurelle du bâtiment. La rampe de distribution entre étages pourrait être optimisée.

Les contraintes du PPA sont respectées.

La structure du bâtiment constituée de dalles de béton sur poteaux, reparties sur une trame de 7,5m par 8,5m est simple et appropriée à ce type de bâtiment administratif.

Le « bâtiment » de l’ECA, sur un plan presque carré de 43 m de côté, percé en son centre d’une cour, accueille au rez-de-chaussée l’entrée principale du bâtiment et, en lien direct, l’espace d’exposition. Dans ses trois niveaux supérieurs, les surfaces administratives sont organisées sur des plateaux d’une profondeur de 15 mètres. Malgré cette largeur adéquate à l’aménagement de bureaux de par sa configuration, les plans d’étages offrent peu de marge de manoeuvre pour l’aménagement des espaces de travail recherchés, types Multi Spaces. En effet, l’imbrication des volumes et la petitesse de la cours péjorent la flexibilité d’aménagement, notamment pour la partie administrative de l’ECA. Le linéaire de façade est réduit aux étages courants, impliquant une localisation importante des espaces collectifs ouvert dans les parties du plan sans jour direct.

Concernant le « bâtiment » du centre de traitement des alarmes, le rez-de-chaussée est principalement occupé par la salle d’engagement, qui réunit les différentes centrales dans un seul espace d’une hauteur de 6 mètres. Cette salle qui s’étend sur toute la largeur du bâtiment bénéficie, par ses deux grandes façades vitrées, de lumière naturelle et de dégagements visuels sur l’extérieur (vue droite). Attenantes à la salle d’engagement, sont organisées sur deux niveaux les salles de réunions. Le troisième niveau accueillant lui les différents bureaux, organisés eux aussi autour d’une cours.

L’approche environnementale est jugée pertinente et cherche prioritairement, par des modalités « passives », à résoudre le contrôle du climat du bâtiment : lumière naturelle, protection solaire extérieure, ventilation naturelle.

Le projet organise sur le site le programme en deux entités cohérentes.

Sont réunis et répartis dans les bâtiments existants, complétés d’une nouvelle construction : le restaurant, la cafétéria, les salles de formation et les locaux de sport. C’est ainsi la création d’un « hameau » collectif et public qui s’agrège sur la cassure topographique du site et qui bénéficie des dégagements visuels sur le grand paysage, avec le Jura comme horizon. Toutefois, la volumétrie de la nouvelle construction a un impact important vis-à-vis des bâtiments existants situés en contrebas.

Le « bâtiment » correspondant à la surface de réserve, offre une capacité d’extension qui répond aux 5000 m² de SBP attendus (6’300 m² répartis sur 4 niveaux dont une partie du R-1 partiellement enterrée). Son organisation et sa typologie sont basées sur les mêmes principes que le « bâtiment » de l’ECA. La réalisation conjointe de cette partie à l’ensemble semblerait l’option la plus rationnelle, constructivement et économiquement. Toutefois, une réalisation ultérieure est aussi envisageable. Une indépendance fonctionnelle est facilement concevable dans l’éventualité d’une location de cette réserve à des tiers.

L’organisation des plans d’étages ainsi que le nombre de cages d’escaliers répondent aux normes incendies, toutefois aucune voie d’évacuation ne débouche sur l’extérieur. Pour ce faire, le projet devrait être adapté.