Offener Wettbewerb | 11/2014
Space for Life
©atelier vap | MARC MIMRAM
Finalist / Insectarium Metamorphosis
atelier vap. Ville Architecture Paysage
Architektur
MARC MIMRAM ARCHITECTURE ET INGENIERIE
Architektur
ErlÀuterungstext
SituĂ© au cĆur du jardin botanique de MontrĂ©al, le projet visait la rĂ©novation et l'agrandissement de l'insectarium. S'incĂ©rant dans le plan d'ensemble du site d'Espace pour la vie, le projet, autant architectural que paysager, devait s'ouvrir et dialoguer avec le paysage du jardin et repenser les jardins des insectes attenant aux bĂątiments .
Le grand paysage
Depuis plusieurs annĂ©es, la problĂ©matique de lâintĂ©gration du paysage sauvage a travers le contexte urbain est lâune de nos prĂ©occupations. Espace pour la vie est un moment privilĂ©giĂ© pour poursuivre cette rĂ©flexion sur le positionnement du paysage urbain en cette pĂ©riode de transformation des mentalitĂ©s et de prise de conscience collective de notre environnement.
Notre travail a portĂ© sur la nature et la Ville. La question fondamentale du vivant de la ville, du maintien de la prĂ©sence forte de la nature dans un milieu reconstruit par lâhomme.
La toile de Nichols Canyon, de David Hockney peinte en 1980, fut notre guide et notre inspiration tout au long du projet, le rapport et la tension entre la Ville et la nature est Ă©noncĂ©, elle dĂ©montre clairement le caractĂšre accidentĂ© de ce paysage avec ses chemins rabotĂ©s, ses lieux escarpĂ©s, ses gouffres, ses paysages tout Ă fait diffĂ©rents et en rupture avec la trame orthogonale de la Ville. De celle-ci nous est apparu la notion de parcours rassembleur qui unifiait tous les Ă©lĂ©ments distinct de lâEspace pour la Vie, tout en dĂ©veloppant un grand jardin sauvage et Ă©ducatif sur la biodiversitĂ© montrĂ©alaise.
La mĂ©tamorphose de lâInsectarium
Le projet se positionne sur un pacte culture-nature visant Ă ce que les hommes habitent leur monde en accord avec toutes les formes de vie et plus particuliĂšrement avec les milieux naturels. Il ne faut plus seulement embellir en additionnant les parcs, les jardins ou espaces verts dans des grands projets urbains, mais il sâagit de penser la ville comme un grand milieu vivant et de lâinscrire dans son environnement naturel tout en respectant ses rĂšgles de fonctionnement et dâĂ©quilibre. Notre objectif est de crĂ©er un espace ou le spectateur vivra lâexpĂ©rience du monde des insectes.
Lâinscription du projet sur le site dĂ©bute par le traçage dâune large faille descendante dont le tracĂ© permettra de relier le Jardin botanique au pavillon de lâInsectarium. Sorte de parcours initiatique, cette faille permettra dâoffrir un parcours contrastĂ© entre deux univers : lâespace sombre et sous-terrain des insectes de la terre, situĂ© en sous-sol, et lâespace lumineux et aĂ©rien de la voliĂšre des insectes volants. En entrant dans lâInsectarium depuis lâaccueil, le visiteur est projetĂ© entre ces deux mondes. Ainsi suspendue, et Ă travers tout son parcours, il prend conscience des relations intimes qui lient ces deux univers .Plusieurs mises en scĂšne seront proposĂ©es : au centre de lâespace immersif un vĂ©ritable marais intĂ©rieur entourĂ© dâune vĂ©gĂ©tation aquatique, le spectateur est mis en situation. Structure lĂ©gĂšre et transparente ouvrant lâexpĂ©rience de lâexposition vers les jardins extĂ©rieurs, la voliĂšre se dĂ©forme pour englober la vĂ©gĂ©tation du site. Ă lâarriĂšre, la bande massive de plantation vient entrer dans le bĂątiment et lâenglober. Ă lâavant, le bĂątiment sâavance, les pieds dans la mare aux insectes, le jardin des insectes lâentourant de toute part de ses couleurs et de ses odeurs.
La transparence de lâarchitecture permet constamment des vues sur les paysages du jardin et leur univers entomologiques, de grande percĂ©es lumineuses viennent crĂ©er la tension entre le clair-obscur .Elle se dĂ©forme et englobe des cours intĂ©rieures devenant autant de laboratoire dâexploration des espĂšces aux cours des saisons. Les toitures composĂ©es de toits capteurs solaire et de verriĂšres viennent sâintĂ©grer au site de façon harmonieuse.
Une gĂ©omĂ©trie inspirĂ©e et respectueuse de lâenvironnement
En sâappuyant sur le biomorphisme, le bĂątiment est Ă la fois composĂ© et adaptĂ© autour des valeurs gĂ©omĂ©triques qui le fondent, tout Ă la fois structurelle et environnementale.
à grande échelle les deux ailes de la serre à papillons et de la serre horticole sont unifiées formellement pour donner à lire le lien entre les mondes botanique et biologique.
La forme globale nâest pas totalement symĂ©trique mais sâadapte aux conditions du programme pour construire un volume unitaire mais soigneusement variable.
Les conditions de cette variation sont celles du rapport entre structure et vĂȘture, du rapport entre le squelette et la peau, adaptĂ©es aux conditions de lâorientation. Les grandes feuilles de verre sâinstallent sur une structure mĂ©tallique rayonnante, formant des demi-portiques orientĂ©s vers la rue qui traverse le bĂątiment.
Mais ces feuilles de verre sont localement orientées en plan et en azimut vers la direction principale du soleil comme des écailles entrouvertes, des pétales de verre orientés entre lesquels se glisseraient la ventilation naturelle du bùtiment.
Du plus petit au plus grand, Ă toutes les Ă©chelles, cette peau de verre et la structure qui la porte, marquent une attention tendue vers Ă la fois une grande frugalitĂ© des moyens mis en Ćuvre et une grande diversitĂ© des conditions gĂ©omĂ©triques dans lâenvironnement.
Cette peau serait donc elle-mĂȘme multi-sensorielle, reflĂ©tant les mouvements du soleil, variant au grĂ© des saisons, des lumiĂšres, des orientations.
Entre unitĂ© et diversitĂ©, de jour comme de nuit, le bĂątiment Ă©voque une position sensible dans le monde qui lâaccueille et quâil accueille, une dĂ©licate prĂ©sence dans le Jardin botanique se rĂ©fĂ©rant Ă la tradition des serres sans la copier, en prolongeant ce vocabulaire dans une architecture contemporaine, rationnelle et dĂ©licate, raisonnĂ©e et sensible.
Des réflexions muséographiques et scénographiques :
Penser la mĂ©tamorphose de lâespace Insectarium, câest finalement penser la mĂ©tamorphose qui sâopĂšre chez le visiteur lorsquâil vit des expĂ©riences sensorielles, des rencontres inĂ©dites et authentiques avec les insectes. Penser le nouvel Insectarium, câest dĂ©finir un espace ouvert dans lequel sâinscrit un mouvement collaboratif de crĂ©ation « biophilique » de notre avenir, un espace qui donne envie au visiteur de prendre la parole, de dĂ©fendre les insectes.
Une architecture durable
Notre architecture largement influencĂ© par l â architecture biophilique, tant dans ses formes fluides et innovantes, que dans son rapport harmonieux avec la nature, nous ne pourrions terminer notre rĂ©flexion sur le futur projet dâEspace pour la vie sans mentionner notre intention de promouvoir la notion de dĂ©veloppement durable. Nous reconnaissons que cette prĂ©occupation vise dâabord et avant tout Ă reconnaĂźtre notre responsabilitĂ© face aux gĂ©nĂ©rations futures et Ă prĂ©fĂ©rer aux solutions technologiques ponctuelles, une approche systĂ©mique englobant. En ce sens nos choix conceptuels prendront en considĂ©ration les limites des ressources qui incombent au projet, mais Ă©galement des attentes quâil suscite, nous adopterons une stratĂ©gie dâinterventions que nous jugeons non seulement performantes Ă©conomiquement, mais Ă©galement respectueuses des acquis.
La spatialitĂ© des halls et le traitement de sa surface permettra une utilisation intĂ©ressante des principes de chauffage et ventilation par gĂ©othermie. La naturalisation des abords des sites, le reboisement et le modelage de la gĂ©ographie du site seront dâautres moments forts de notre rĂ©flexion sur les principes de dĂ©veloppement durable.
Le grand paysage
Depuis plusieurs annĂ©es, la problĂ©matique de lâintĂ©gration du paysage sauvage a travers le contexte urbain est lâune de nos prĂ©occupations. Espace pour la vie est un moment privilĂ©giĂ© pour poursuivre cette rĂ©flexion sur le positionnement du paysage urbain en cette pĂ©riode de transformation des mentalitĂ©s et de prise de conscience collective de notre environnement.
Notre travail a portĂ© sur la nature et la Ville. La question fondamentale du vivant de la ville, du maintien de la prĂ©sence forte de la nature dans un milieu reconstruit par lâhomme.
La toile de Nichols Canyon, de David Hockney peinte en 1980, fut notre guide et notre inspiration tout au long du projet, le rapport et la tension entre la Ville et la nature est Ă©noncĂ©, elle dĂ©montre clairement le caractĂšre accidentĂ© de ce paysage avec ses chemins rabotĂ©s, ses lieux escarpĂ©s, ses gouffres, ses paysages tout Ă fait diffĂ©rents et en rupture avec la trame orthogonale de la Ville. De celle-ci nous est apparu la notion de parcours rassembleur qui unifiait tous les Ă©lĂ©ments distinct de lâEspace pour la Vie, tout en dĂ©veloppant un grand jardin sauvage et Ă©ducatif sur la biodiversitĂ© montrĂ©alaise.
La mĂ©tamorphose de lâInsectarium
Le projet se positionne sur un pacte culture-nature visant Ă ce que les hommes habitent leur monde en accord avec toutes les formes de vie et plus particuliĂšrement avec les milieux naturels. Il ne faut plus seulement embellir en additionnant les parcs, les jardins ou espaces verts dans des grands projets urbains, mais il sâagit de penser la ville comme un grand milieu vivant et de lâinscrire dans son environnement naturel tout en respectant ses rĂšgles de fonctionnement et dâĂ©quilibre. Notre objectif est de crĂ©er un espace ou le spectateur vivra lâexpĂ©rience du monde des insectes.
Lâinscription du projet sur le site dĂ©bute par le traçage dâune large faille descendante dont le tracĂ© permettra de relier le Jardin botanique au pavillon de lâInsectarium. Sorte de parcours initiatique, cette faille permettra dâoffrir un parcours contrastĂ© entre deux univers : lâespace sombre et sous-terrain des insectes de la terre, situĂ© en sous-sol, et lâespace lumineux et aĂ©rien de la voliĂšre des insectes volants. En entrant dans lâInsectarium depuis lâaccueil, le visiteur est projetĂ© entre ces deux mondes. Ainsi suspendue, et Ă travers tout son parcours, il prend conscience des relations intimes qui lient ces deux univers .Plusieurs mises en scĂšne seront proposĂ©es : au centre de lâespace immersif un vĂ©ritable marais intĂ©rieur entourĂ© dâune vĂ©gĂ©tation aquatique, le spectateur est mis en situation. Structure lĂ©gĂšre et transparente ouvrant lâexpĂ©rience de lâexposition vers les jardins extĂ©rieurs, la voliĂšre se dĂ©forme pour englober la vĂ©gĂ©tation du site. Ă lâarriĂšre, la bande massive de plantation vient entrer dans le bĂątiment et lâenglober. Ă lâavant, le bĂątiment sâavance, les pieds dans la mare aux insectes, le jardin des insectes lâentourant de toute part de ses couleurs et de ses odeurs.
La transparence de lâarchitecture permet constamment des vues sur les paysages du jardin et leur univers entomologiques, de grande percĂ©es lumineuses viennent crĂ©er la tension entre le clair-obscur .Elle se dĂ©forme et englobe des cours intĂ©rieures devenant autant de laboratoire dâexploration des espĂšces aux cours des saisons. Les toitures composĂ©es de toits capteurs solaire et de verriĂšres viennent sâintĂ©grer au site de façon harmonieuse.
Une gĂ©omĂ©trie inspirĂ©e et respectueuse de lâenvironnement
En sâappuyant sur le biomorphisme, le bĂątiment est Ă la fois composĂ© et adaptĂ© autour des valeurs gĂ©omĂ©triques qui le fondent, tout Ă la fois structurelle et environnementale.
à grande échelle les deux ailes de la serre à papillons et de la serre horticole sont unifiées formellement pour donner à lire le lien entre les mondes botanique et biologique.
La forme globale nâest pas totalement symĂ©trique mais sâadapte aux conditions du programme pour construire un volume unitaire mais soigneusement variable.
Les conditions de cette variation sont celles du rapport entre structure et vĂȘture, du rapport entre le squelette et la peau, adaptĂ©es aux conditions de lâorientation. Les grandes feuilles de verre sâinstallent sur une structure mĂ©tallique rayonnante, formant des demi-portiques orientĂ©s vers la rue qui traverse le bĂątiment.
Mais ces feuilles de verre sont localement orientées en plan et en azimut vers la direction principale du soleil comme des écailles entrouvertes, des pétales de verre orientés entre lesquels se glisseraient la ventilation naturelle du bùtiment.
Du plus petit au plus grand, Ă toutes les Ă©chelles, cette peau de verre et la structure qui la porte, marquent une attention tendue vers Ă la fois une grande frugalitĂ© des moyens mis en Ćuvre et une grande diversitĂ© des conditions gĂ©omĂ©triques dans lâenvironnement.
Cette peau serait donc elle-mĂȘme multi-sensorielle, reflĂ©tant les mouvements du soleil, variant au grĂ© des saisons, des lumiĂšres, des orientations.
Entre unitĂ© et diversitĂ©, de jour comme de nuit, le bĂątiment Ă©voque une position sensible dans le monde qui lâaccueille et quâil accueille, une dĂ©licate prĂ©sence dans le Jardin botanique se rĂ©fĂ©rant Ă la tradition des serres sans la copier, en prolongeant ce vocabulaire dans une architecture contemporaine, rationnelle et dĂ©licate, raisonnĂ©e et sensible.
Des réflexions muséographiques et scénographiques :
Penser la mĂ©tamorphose de lâespace Insectarium, câest finalement penser la mĂ©tamorphose qui sâopĂšre chez le visiteur lorsquâil vit des expĂ©riences sensorielles, des rencontres inĂ©dites et authentiques avec les insectes. Penser le nouvel Insectarium, câest dĂ©finir un espace ouvert dans lequel sâinscrit un mouvement collaboratif de crĂ©ation « biophilique » de notre avenir, un espace qui donne envie au visiteur de prendre la parole, de dĂ©fendre les insectes.
Une architecture durable
Notre architecture largement influencĂ© par l â architecture biophilique, tant dans ses formes fluides et innovantes, que dans son rapport harmonieux avec la nature, nous ne pourrions terminer notre rĂ©flexion sur le futur projet dâEspace pour la vie sans mentionner notre intention de promouvoir la notion de dĂ©veloppement durable. Nous reconnaissons que cette prĂ©occupation vise dâabord et avant tout Ă reconnaĂźtre notre responsabilitĂ© face aux gĂ©nĂ©rations futures et Ă prĂ©fĂ©rer aux solutions technologiques ponctuelles, une approche systĂ©mique englobant. En ce sens nos choix conceptuels prendront en considĂ©ration les limites des ressources qui incombent au projet, mais Ă©galement des attentes quâil suscite, nous adopterons une stratĂ©gie dâinterventions que nous jugeons non seulement performantes Ă©conomiquement, mais Ă©galement respectueuses des acquis.
La spatialitĂ© des halls et le traitement de sa surface permettra une utilisation intĂ©ressante des principes de chauffage et ventilation par gĂ©othermie. La naturalisation des abords des sites, le reboisement et le modelage de la gĂ©ographie du site seront dâautres moments forts de notre rĂ©flexion sur les principes de dĂ©veloppement durable.
©atelier vap | MARC MIMRAM
©atelier vap | MARC MIMRAM
©atelier vap | MARC MIMRAM
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©atelier vap | MARC MIMRAM
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©atelier vap | MARC MIMRAM
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©atelier vap | MARC MIMRAM
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