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Nichtoffener Wettbewerb | 05/2013

Mandat d'études parallèles - aménagement du Werkhof

Gewinner

BABL Bakker & Blanc architectes associés

Architektur

Kälin & Rombolotto

Bauingenieurwesen

Erläuterungstext

TARA

L’image du Werkhof traduit encore largement son origine de bâtiment préindustriel situé à proximité de la Sarine pour y construire des radeaux destinés au transport fluvial.

Cette relation extraordinaire et continue avec la Sarine qui se jette dans l’Aare, le Rhin et aboutit à Rotterdam dans la Mer du Nord, est reprise dans le projet à travers l’idée de retrouver au Werkhof son caractère historique de chantier naval.

L’atmosphère d’un tel type de bâtiment voudrait qu’on puisse ressentir qu’on est en train de construire un objet étrange dans un grand espace vide. Objet dont les limites cherchent celles, géométriques, du bâtiment lui-même tout en affichant une forme d’autonomie liée à son expression et matérialité.

Un grand « radeau » asymétrique à une coque est construit dans la halle de telle façon qu’il laisse un grand espace libre traversant le bâtiment de part en part du côté de la Ville. Cet espace appelé « TARA » précise la première étape de construction du Werkhof. Le caractère donné à ce lieu, véritable portique sur la ville, est public, accessible autant depuis la haute que la basse ville par les portes existantes laissées ouvertes, et traité dans sa matérialité dans la continuité des sols extérieurs de façon à inviter vers son intérieur.

PROGRAMME & ESPACE

Depuis l’espace TARA, couvert par le porte-à-faux du radeau, les trois ouvertures existantes du mur de molasse du premier Werkhof donnent accès aux différentes parties du programme.

La grande ouverture voûtée (entrée du premier Werkhof) permet une relation directe entre la salle polyvalente et l’espace TARA, permettant des rencontres informelles entre les utilisateurs du Werkhof et offrant un potentiel d’interface avec la ville pour toutes sortes d’activités. Cet espace donne également accès de plein pied au foyer du musée (utilisable pour la salle polyvalente). Depuis là, les visiteurs sont «catapultés » par un grand ascenseur vers le pont supérieur du radeau ou se développe l’espace d’exposition sous la toiture.

L’accès au REPER, à l’AES et aux associations se fait également depuis l’espace TARA à travers un petit foyer (en contact avec la salle polyvalente), qui mène aux deux étages des ponts intermédiaires abritant l’ensemble des activités sociales et des espaces de travail. Ces deux étages, largement vitrés, aux cloisons coulissantes et flexibles, forment un univers de relations sociales formelles et informelles aux sein des différentes associations, et également entre elles.



La réduction à deux cages d’escalier, fonctionnant comme voies de fuite permet une distribution flexibles des locaux, ces deux cages assurant également la distribution des fluides et des techniques par de grandes gaines verticales liées aux locaux techniques situés sous le toit, entre les salles d’exposition.

L’espace d’exposition FRIMA offre un parcours en boucle oscillant entre les deux salles temporaires avec vue sur la ville et l’espace central de la grande maquette. Celle-ci est mise en scène au centre d’un espace généreux et précis culminant au faite à plus de 8m. Une galerie (ou un gradin) complète le dispositif offrant une vue d’ensemble de la maquette et la possibilité d’observer des animations multimédia sur le mur opposé ou sur les pans obliques de la salle. Le musée possède un dépôt et des sanitaires indépendants. Les espaces FRIMA sont disposés sur les ponts intermédiaires, en contact avec les autres associations.

MATERIALISATION, ECONOMIE ET STRUCTURE

La trame de façade historique du Werkhof est remise en place, une structure de colombage est recrée, reprenant la partition entre fenêtres et champs murés, toutefois l’ensemble des champs ainsi crée reçoit des potelets en chêne tournés à 45° pour favoriser la transparence depuis l’intérieur mais en même temps une bonne tension de la « peau » de l’édifice.

Le « radeau» intérieur est construit dans une ossature de grands cadres d’acier et de dalles mixtes acier/béton posés dans une fosse abaissée du côté du sol du premier Werkhof. La façade rythmée par ces cadres est largement vitrée et fait profiter de vues sur l’intérieur de la construction comme le mur médian en molasse par exemple, mais aussi sur la ville à travers le filtre de potelets de chêne. La construction est structurellement et constructivement indépendante du bâtiment actuel à l’exception d’une béquille longitudinale utilisant les poteaux de chêne existants, renforcés d’acier, permettant de soutenir le radeau dans l’espace TARA. Constructivement, la structure intérieure est partiellement doublée par la façade vitrée ou des parties isolantes situées entre cadres, dont la conception et l’épaisseur sont dimensionnés pour atteindre une équivalence ou une labellisation Minergie.

Une grande économie de projet peut ainsi être visée car le processus ne doit pas se questionner sur des problèmes de reprise en sous-œuvre, de capacité de charges et d’interférence géométrique ou constructive avec l’enveloppe de molasse et de bois actuelle. Le tout est extrêmement compact et le volume chauffé réduit. L’ensemble est facilement réversible sans laisser de traces.