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Offener Wettbewerb | 11/2021

„Wunnquartier Stade” in Luxembourg (LU)

ein 3. Preis

Temperaturas Extremas Arquitectos / amann canovas maruri

Architektur, Stadtplanung / Städtebau

Mersch Ingénieurs-Paysagistes

Landschaftsarchitektur

ETC Ecomobilités, Territoires & Connexions

Verkehrsplanung

SGI Ingénierie SA

Bauingenieurwesen

ECAU SARL

Stadtplanung / Städtebau

Erläuterungstext

La forêt urbaine, point phare du projet, est imaginée comme un prolongement de la couverture forestière intégrée dans la ville, renforçant le réseau vert intra-urbain. Ce projet illustre la possibilité d’une végétalisation urbaine qui propose un modèle alternatif à la ville continue du 20ème siècle. Il n'est désormais plus possible de penser la ville sans la nature, sans l’énergie ou simplement sans l’ambiance particulière d’un quartier qui permettra une vie agréable pour tous. Ce quartier est avant tout une occasion d'injecter dans la ville une partie de nature qui fusionne avec les usages traditionnels des quartiers urbains. Un quartier identitaire, qui fuit le repli sur soi et complète l'ensemble de la ville existante, qui entretient des connexions appropriées et qui favorise fondamentalement les échanges et les usages de proximité. Les logements de ce quartier, de types très divers, permettent d’éviter toute monotonie urbaine en étant en relation directe avec la forêt : nombre d’entre eux bénéficient d’espaces de vie ouverts sur la nature, dans des constructions légères, aérées, intégrées dans un écrin vert prédominant faisant partie d’un ensemble d’une admirable cohérence. Un espace urbain diversifié à l'échelle humaine : le quartier se connecte à la Ville par la route d’Arlon, avec une morphologie urbaine qui l’intègre facilement dans le tissu continu existant. Il s’agit ainsi d’une proposition mixte, qui opère à des échelles très variées pour résoudre des problèmes divers. La route d’Arlon peut être transformée en boulevard urbain, un espace calme et convivial, planté d’arbres, où l’on rencontre ses voisins qui se promènent le long des magasins. Un boulevard au cœur d'un double espace de vie, à la fois ouvert et fermé, au départ d’un parcours vers la forêt urbaine. Un double espace, ancré dans l'histoire du lieu et des bâtiments qui y sont conservés, nourris par la jeunesse. La forêt urbaine s'étend à l'intérieur du quartier et est parcourue d’une trame de clairières, espaces qui permettent de recueillir et de stocker les eaux de pluie tout en offrant aux promeneurs une vue dégagée sur les arbres pendant leur traversée. La répartition des différents types de logement est adaptée aux conditions topographiques du site : des immeubles mixtes sur le boulevard, formés de volumes et de programmes qui s’entremêlent, des îlots plus réguliers à l’intérieur du site, qui définissent les espaces-rues, et au centre des constructions qui ouvrent leurs bras vers la forêt. À l’intérieur du quartier, entre les bâtiments, la végétation laisse apparaître de petites coupures, des espaces fermés de petite échelle où les arbres sont regroupés par familles, offrant des couleurs et des odeurs variées, afin qu'ils soient reconnaissables et offrent une identité propre à chaque îlot du quartier. ESPACES LIBRES ET ESPACES VERTS La notion de forêt urbaine désigne un boisement poussant en ville. Elle se distingue d’un parc ou jardin par la densité et la diversité de ses plantations, son attention à la biodiversité et à l’écosystème, et par l’absence de clôture. L’espace planté de 27 217 m2 au centre du projet répond parfaitement à cette définition. La forêt s’éclaircie et se divise en bosquets complémentaires sur 4 500 m2 entre les espaces résidentiels. Le concept de développement de la forêt urbaine s’inspire de deux mécanismes des forêts naturelles : l’usage d’espèces indigènes adaptées au climat ainsi qu’au sol du site, et un nombre élevé de plantes forestières au mètre carré (par semis naturel). Le principe de création de la forêt : 3 jeunes arbres sont plantés par m2 , de manière aléatoire. Ensuite, durant une dizaine d’années, le nombre de sujets est réduit par évolution naturelle et interventions humaines encourageant le développement des sujets les plus adaptés. Après 20 ans, la forêt compte environ 1 sujet par 5 m2 , les arbres présentent une hauteur de 15 à 20 m et la forêt atteint son équilibre écologique. L’ombre apportée par la végétation, l’évapotranspiration, la réduction de la réverbération solaire, l’amélioration de la qualité de l’air, la protection et l’humusation du sol, la protection contre les vents, etc. créent un habitat favorable au développement d’une biodiversité riche. Le projet dresse un panel diversifié de typologies végétales. La forêt, gérée de manière légère et ponctuelle, est principalement composée de deux strates : arborée en partie supérieure et herbacée en partie basse. La transition de la forêt vers les espaces résidentiels est faite par des prairies fleuries sur près de 22 752 m2 . La gestion y est extensive (2 fauches par an). Ces espaces sont riches en espèces et de haute valeur écologique. Les pelouses créent des clairières et s’étendent en bordure des bâtiments. Elles représentent 27 318 m2 de surfaces de loisirs et de jeux. La gestion y est plus intensive en raison d’un usage plus dense. Des bosquets ponctuent les espaces résidentiels et servent de transition vers la forêt. L’espace au sud du projet, hors périmètre, représente une opportunité de trame verte. L’aménagement proposé d’un verger de 11 050 m2 se veut témoin de la trame paysagère historique de 1950, c’est-à-dire la plantation d’arbres fruitiers sur les pourtours de parcelles et des cultures au centre, ici sous forme de jardins communautaires. 2/3 La rétention des eaux pluviales : sur base de la topographie naturelle du terrain, le site est divisé en plusieurs espaces, chacun d’eux représentant un bassin versant associé à son propre bassin de rétention. Les bassins de rétention sont quant à eux connectés les uns aux autres par des fossés. L’ensemble des bassins et fossés est implanté au milieu de la forêt urbaine. Les eaux pluviales vont s’infiltrer dans le sol et apporter de l’humidité aux arbres. La différence naturelle de niveaux permet un fonctionnement en cascade d’un bassin vers l’autre. A chaque phase du projet correspond un ou plusieurs bassins, dont le volume de rétention a été calculé sur base des surfaces perméables et imperméables de chaque phase. Les surfaces publiques, semi-publiques et privées : afin de garantir une intégration complète des constructions dans la forêt urbaine et d’offrir un paysage cohérent et continu, les îlots privés seront réduits au strict nécessaire (bâtiments avec terrasses privées au rez-de-chaussée, école et crèche avec aires de jeux extérieures), représentant environ 27 % du site. Ainsi, l’entretien des arbres et des espaces libres sera facilité, et les zones de rétention seront intégrées au domaine public. Les voies de desserte longeant le site, les accès pour véhicules de secours ainsi que la place centrale, appartiendront également au domaine public. Un espace extérieur semi-public d’environ 300 m2 est prévu dans chaque îlot pour accueillir un potager collectif réservé aux habitants. Sa fonction pourra évoluer en fonction des demandes et besoins, dans le cadre de la participation citoyenne à développer dans le quartier. PROGRAMMATION URBAINE L’objectif est d’inspirer de nouveaux modes de vie aux habitants et usagers, et de développer la participation citoyenne pour un changement durable, notamment à travers les axes suivants : - Prévoir des espaces de discussions, de rencontre, d’échanges (salles de réunion, repair café, etc.) – 1 lieu dédié par îlot, pour développer la vie de quartier ; - Proposer la création de « conseils de quartier », encourager la participation active des citoyens à la vie et au développement du site, dès sa conception et sur le long terme ; - Développer l’agriculture urbaine, les jardins communautaires et jardins en toiture ; - Encourager le tri sélectif, le compost, et l’installation de type association, coopérative, ou autre pour la vente de produits « O waste » et de paniers de fruits et légumes biologiques en circuits courts. Devant le centre de rencontre, la place centrale est imaginée comme point de repère du quartier, espace minéral pouvant accueillir une grande terrasse liée à un café-restaurant. Le bâtiment des pompiers est conservé et accueillera au rez-de-chaussée un équipement culturel dédié au sport, à l’art et à l’innovation, ouvert à tous (résidences, production et diffusion pour public et artistes, espaces d’expression libre, ateliers, start-ups, évènements éducatifs, maison des jeunes, etc.). L’identité sportive du quartier est maintenue à travers la conservation d’une partie des gradins du stade servant d’espace de loisirs pour des évènements ponctuels (concerts, cinémas en plein air, etc.), ainsi que la création d’une piste de course à pied. Les logements sont prévus à l’arrière du site, plus au calme, alors que les commerces et bureaux sont privilégiés le long de la route d’Arlon, à conforter comme axe central de la ville. Les constructions en « fleurs », principalement dédiées au logement, peuvent accueillir au rez-dechaussée des habitations de plus grande taille et à certains endroits des petites activités ou bureaux qui ne génèrent pas de nuisances et permettent d’animer la vie de quartier. Certains bâtiments prévoient des parkings en sous-sol, partiellement enterrés, conçus pour permettre une évolution de leur fonction si les besoins en stationnement diminuent. Ainsi, selon les demandes des habitants, ces espaces pourront accueillir différents services de proximité (salle de sport, buanderie, conciergerie, etc.). PHASAGE Chaque phase du projet permet la réalisation d’un îlot urbain mixte cohérent offrant une bonne qualité de vie aux nouveaux habitants, et ceci dès leur arrivée. Chaque phase prévoit en effet une mixité des fonctions (habitat, commerces, équipements, services) répondant au concept du quartier des 15 minutes, avec des espaces publics de quartier et les infrastructures nécessaires. Des indicateurs de suivi thématisés permettront de suivre l’évolution du quartier et des modes de vie des habitants, avec des objectifs ambitieux, à l’aide d’un modèle CIM (City Information Modeling) pour un « quartier intelligent ». - Phase 1 : réaménagement de la route d’Arlon autour de la place centrale, avec l’implantation d’équipements collectifs, de commerces, bureaux, activités, et la construction des premiers logements (environ 135) ; cet îlot mixte est complété par la plantation de la partie centrale de la forêt urbaine ; - Phase 2 : îlot résidentiel au nord-ouest du site, avec une majorité de logements (environ 250) complété par des services de proximité ; - Phase 3 : îlot mixte le long de la route d’Arlon regroupant logements (environ 150), commerces, bureaux, crèche publique et prolongement de la forêt urbaine ; - Phase 4 : îlot résidentiel au nord-est du site, avec une majorité de logements (environ 300) complété par des services de proximité, et implantation de l’école « Over the Rainbow » et de commerces le long de la route d’Arlon ; - Phase 5 : îlot résidentiel (environ 225 logements) et connexion de la forêt urbaine vers le Rollingergrund, finalisation du front urbain le long de la route d’Arlon avec des équipements collectifs, activités et bureaux, et réaffectation du parking existant selon l’évolution des besoins en stationnement et l’arrivée du tram. 3/3 MOBILITÉ La gestion des mobilités dans le cadre du projet a directement été pensée en lien avec le concept de forêt urbaine ainsi que la future station de tramway pensée comme un « mini-hub » des mobilités avec notamment du stationnement vélo et des stations du système de location vel’OH!. La place accordée à la voiture a donc été limitée aux stricts besoins fonctionnels de desserte des parkings et le restant des espaces publics a été affecté au paysage et aux modes doux. Localement, les cheminements piétons ainsi que les itinéraires vélos ont donc été conçus comme des lieux de promenade traversant le quartier et facilitant le rabattement vers le point d’intérêt qu’est la station de tramway. À une échelle plus large, ces cheminements se connectent aux liaisons piétonnières existantes dans une logique réticulaire permettant d’accéder aux autres quartiers de la ville, notamment Belair, Rollingergrund ainsi que Limpertsberg. Le lien avec le centre-ville est, quant à lui, assuré par la route d’Arlon, qui mutera en boulevard urbain, afin de ne plus être un simple axe de transit mais bien un nouveau lieu de destination confortant la circulation des piétons par une mise à distance avec l’important flux de circulation automobile. Une double approche novatrice du stationnement : un stationnement en sous-sol modulable, accompagnant la vie du quartier vers un usage moins important de la voiture (passant de 0,8 pl/lgt à 0,25 pl/lgt) et des parkings pouvant être réaffectés à terme à d’autres usages, notamment le P+R existant. Afin de faciliter la transition vers moins de voiture, une flotte de véhicules en autopartage sera mise à disposition des habitants, ainsi que des vélos en libre-service et des parkings vélos à l’intérieur des immeubles. Un stationnement végétalisé en surface est prévu en lisière de bois (aucun stationnement aérien « dans la forêt »), à destination des services uniquement. ÉNERGIE L’ensemble du concept énergétique repose principalement sur une énergie infinie, le soleil, et une énergie renouvelable, le bois/pellets. Le système le plus adapté à ce nouveau quartier innovant est imaginé avec toutes les garanties écologiques possibles pour s’intégrer dans l’idée d’une forêt dans la ville, en fournissant la meilleure solution aux besoins des habitants en termes d’énergie. L’énergie pour l’eau du chauffage et l’eau glacée des réseaux urbains sera produite principalement via des capteurs thermiques sous vide à haut rendement installés sur la toiture d’un bâtiment multifonctionnel et secondairement par les chaudières biomasse existantes. L’énergie ainsi accumulée sera stockée dans un réservoir saisonnier de grande capacité en sous-sol du bâtiment multifonctionnel. L’appoint de chauffage sera réalisé In-situ par une centrale Biomasse et/ou les deux raccordements des réseaux urbains (Strassen/Belair et Limpersberg). L’eau glacée pour la climatisation des bâtiments sera assurée par un refroidisseur à absorption, utilisant de l’eau de chauffage comme énergie primaire et provenant du réservoir saisonnier situé sous le bâtiment multifonctionnel. L’ESSENTIEL DU PROJET 1. La nature placée au cœur du projet : une forêt urbaine qui s’étend jusqu’aux pieds des constructions et avoisine chaque logement ; une forêt urbaine qui favorise la biodiversité et qui est connectée aux parcs, jardins et autres espaces boisés de la Ville ; une forêt urbaine que l’on voit grandir, en accord avec les principes écologiques, et que les habitants et usagers peuvent s’approprier jour après jour. 2. Les différentes typologies de logement : la production de différents volumes, de formes variées, qui entourent la forêt de manière perméable ; des logements accessibles à tous et pour tous, ouverts sur la nature, des fenêtres et des terrasses qui donnent sur la forêt urbaine. 3. Les espaces extérieurs collectifs : les îlots résidentiels qui forment des ensembles bâtis autour d'espaces communs ; des espaces différenciés par leur forme et par la végétation qui les entoure, où les habitants peuvent jouer, se reposer, jardiner. 4. Les mobilités douces privilégiées : les voitures en périphérie du quartier, et à l'intérieur de celui-ci un espace ouvert pour les piétons et les vélos, où les enfants peuvent aller seul à l'école en toute sécurité. 5. Les parkings évolutifs : des espaces souterrains dédiés au stationnement qui pourront être transformés, avec d'autres usages à définir au fur et à mesure de la diminution des besoins de la voiture individuelle. 6. La préservation de la mémoire du lieu : des bâtiments qui sont conservés, réhabilités et transformés ; un lieu où il est possible de courir sur une partie maintenue de la piste d'athlétisme du stade J.Barthel. 7. La mise en valeur du site : une topographie préservée comme condition d’intégration du projet dans son environnement. 8. La route d'Arlon réaménagée : un boulevard urbain vert, un espace public vivant. 9. Les lieux de vie en commun complémentaires : les espaces de rencontres au sein de chaque îlot, les espaces extérieurs collectifs, la forêt urbaine, la route d’Arlon, les places de quartier et la place centrale, grand espace commun ouvert entouré par les bâtiments historiques. 10. Le concept innovant mettant à la fois qualité de vie et préservation de l’environnement à l’honneur : le soleil comme source d’énergie ; les habitants placés au cœur de la mise en œuvre de leur quartier ; la nature toujours prédominante.