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Nichtoffener Wettbewerb | 09/2021

Wohnungsbau mit LadenflÀchen und Freiraumgestaltung in Meinier (CH)

4. Rang / 4. Preis

Preisgeld: 14.000 EUR

BABL Bakker & Blanc architectes associés

Architektur

Chabloz & Partenaires SA

Bauingenieurwesen

Beurteilung durch das Preisgericht

Le projet joue sur les rĂ©miniscences, souvenir d’un film, souvenir de paysages, d’un lieu de l’enfance. Il Ă©voque la possibilitĂ© d’un monde qui aurait embarquĂ© ces composants pour l’inscrire dans une continuitĂ© culturelle. Le projet propose de mĂȘler une forme passĂ©e avec un contenu actuel : un appel Ă  la mĂ©moire, Ă  la tradition, Ă  l’histoire du lieu afin de faire naĂźtre une forme de renouveau porteur d’une empreinte. Le projet s’appuie sur une rĂ©fĂ©rence morphologique, celle de la ferme, regroupant plusieurs bĂątiments autour d’un espace de rĂ©fĂ©rence, la cour. Plusieurs exemples sont identifiĂ©s dans le village de Meinier, autant rural qu’institutionnel oĂč les cours s’ouvrent tantĂŽt sur la rue principale, tantĂŽt Ă  l’arriĂšre du bĂątiment alignĂ© sur la rue. C’est cette derniĂšre rĂ©fĂ©rence qui motive l‘implantation du projet. Tel son modĂšle, la ferme, les deux corps composent un « L », l’un est parallĂšle Ă  la rue et le second, liĂ© par le pignon, enserre la cour. Le modĂšle est utilisĂ© dans toutes ces expressions Ă©vocatrices en associant une matĂ©rialisation et des ambiances propres Ă  ce type de construction. Il est aussi bousculĂ© et transformĂ©. La composition est Ă©tendue par un effet de miroir. Le second « L » s’adapte Ă  la pente qui descend au sud. Les toitures se rencontrent et forment un dessin asymĂ©trique lĂ  oĂč est situĂ© l’axe de symĂ©trie. Le village de Meinier n’a pas une grande place. A l’origine le croisement des voies d’accĂšs formait un centre ponctuĂ© par l’église, l’école et un platane. La possibilitĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  un espace public, dans le prolongement de la parcelle du concours, offre une occasion que Jour de FĂȘte traduit en saisissant, une fois dans l’annĂ©e, la possibilitĂ© d’investir toute la rue pour en faire une place de fĂȘte, au centre du village. Le projet propose habilement un sĂ©quençage des espaces extĂ©rieurs : la rue devient place – large espace public ; une placette ponctuĂ©e d’un arbre devant la salle commune - espace public protĂ©gĂ© ; le passage couvert pour entrer dans la cour - espace informelle de rencontres entre habitants ; la cour avec la fontaine et le jardin collectif - espace d’entrĂ©e des logements et de rencontres, paysage intĂ©rieur des appartements ; le jardin sud-est - place de jeux des enfants. DiffĂ©rents types de permĂ©abilitĂ©s sont proposĂ©es entre chaque espace : fentes, rainures et passages qui se resserrent. Les propositions rĂ©glant les relations entre espaces sont sensibles. En illustrant un regard qui passe au travers, une lumiĂšre qui s’infiltre, un souffle d’air qui ventile, ces cadrages racontent autant une architecture qu’ils enrichissent les relations spatiales et humaines. Ces diverses porositĂ©s, ces filtres de tous ordres nuancent chaque lieu dans son rapport aux autres, Ă  la communautĂ©, au village, Ă  la vie. On comprend ainsi que le projet est fortement ancrĂ© dans un rĂ©fĂ©rent rural qui nous emmĂšne vers une rĂ©interprĂ©tation intĂ©grant le nombre, la multiplicitĂ©, le collectif. Les Ă©tapes de chantier sont traitĂ©es d’une maniĂšre simple puisqu’elles se basent sur la composition du projet. La premiĂšre Ă©tape correspond au « L » sud, puis le « L » nord sur rue complĂšte l’ensemble. L’accĂšs aux logements se fait par la cour centrale. Les circulations sont non chauffĂ©es. Les typologies donnent une belle place Ă  la cuisine comme lieu central du logement avec une entrĂ©e ouverte sur le palier. Une chambre de jour, Ă  la fois salon, peut ĂȘtre utilisĂ©e comme piĂšce sĂ©parĂ©e. Tous les appartements ont deux voire trois orientations. Seuls les appartements d’angle n’ont pas de rapport avec la cour. Des locaux communs ou commerciaux, cĂŽtĂ© rue, occupent le rez. Des appartements occupent le rez sud. Le parti choisi est renforcĂ© par sa matĂ©rialitĂ© avec une prĂ©fabrication de la construction bois et dans les appartements, de la brique de terre crue et du bois. Plusieurs aspects du projet ne laissent pas indiffĂ©rent le jury. Ils interrogent notre rapport au lieu et Ă  la transmission d’un hĂ©ritage culturel commun. La limite est tĂ©nue sans atteindre une caricature. La proposition introvertie a questionnĂ© le jury. L’espace de la cour semble trop retirĂ© et sĂ©parĂ© de l’espace public de la rue. L’ensemble bĂąti paraĂźt trop grand ou trop dense. La façade nord des commerces avec son arcade et sa façade vitrĂ©e ne s’accorde pas avec le reste du projet. Une certaine minĂ©ralitĂ© manque au bĂątiment sur rue. La rencontre des toitures Ă  l’axe de symĂ©trie a Ă©tĂ© passablement discutĂ©e. La rampe du parking ne fonctionne pas. Plusieurs places du parking ne sont pas praticables. La place de fĂȘte, aplanie, suppose un dĂ©placement de l’arrĂȘt de bus qui doit avoir un marchepied. En limite est le bĂątiment dĂ©passe de 2 mĂštres la distances Ă  limite de propriĂ©tĂ©. En limite ouest, le gabarit thĂ©orique dĂ©passe de 2 m sur le pignon. En conclusion, si le jury a relevĂ© la spĂ©cificitĂ© de cette dĂ©marche, il n’a nĂ©anmoins pas considĂ©rĂ© que la solution proposĂ©e pouvait ĂȘtre adĂ©quate et pertinente dans le site.