Technik- und Logistikzentrum OIKEN im Ecoparc Daval in Sierre (CH)

Implanté sur toute la largeur de la parcelle, le projet propose à l’ouest une grande surface
de parking plantée de rangées d’arbres, traits d’union géométriques avec les vergers
voisins dont ils reprennent l’orientation.
Constitué d’un socle duquel émerge le corps administratif, le bâtiment s’étend vers l’est
pour abriter le programme de la logistique et le second parking, le tout entièrement de
plain-pied. Percé de 4 voies de circulation, celui-ci permet une grande fluidité et un
fonctionnement efficace. Le couvert pour les véhicules spéciaux, toutefois, détaché du
corps principal et séparé par le dernier axe routier, fragilise la cohérence d’ensemble. Les
locaux administratifs sont situés aux étages sur des plateaux généreux et modulaires.
Le candidat a mis un grand soin à la recherche d’exemplarité du projet, tant par la gestion
des eaux que celle de l’énergie ou encore du système constructif. L’organisation du
programme logistique par strates horizontales offre une bonne réponse aux contraintes
des différentes zones climatiques. La compacité du projet libère suffisamment de surface
de terrain pour permettre de répondre à la problématique des parkings sans mouvement
de terre et avec une possibilité d’en reconvertir la partie sous couvert. Toutefois, afin de
confirmer cette possibilité, il faudrait que celui-ci se situe sur une dalle isolée. Le manque
de lumière naturelle au cœur du système ainsi que sa faible qualité spatiale péjorent le gain
lié à sa compacité et à cette recherche de performance.
Le projet subit la géométrie du site et propose peu de relation au paysage. Il ne recherche
ni zone d’accueil ni de représentation. La double entrée telle que présentée n’apporte pas
de plus-value et va à l’encontre de la volonté d’unité recherchée entre les différentes
fonctions.
Le jury relève la solution ambitieuse concernant le stationnement, le soucis d’économie, de
faisabilité et de fonctionnalité. Il déplore la modestie de la réponse architecturale du projet
qui ne parvient pas à sublimer l’analyse de ces enjeux et aboutit à un bâtiment qui manque
d’identité, à l’utilisation souple mais qui semble avoir sacrifié une partie de son âme à un
souci de rationalité.