modgnikehtotsyek
ALLE WETTBEWERBSERGEBNISSE, AUSSCHREIBUNGEN UND JOBS Jetzt Newsletter abonnieren

Offener Wettbewerb | 06/2023

Neubau einer Berufsschule in Payerne (CH)

Visulaisierung AuĂźenraum

Visulaisierung AuĂźenraum

3. Rang / 3. Preis

Preisgeld: 50.000 CHF

Pont12 Architectes SA

Architektur

Interval paysage sĂ rl

Landschaftsarchitektur

Nicolas Fehlmann ingénieurs conseils

Tragwerksplanung

OXY Ingénierie Sàrl

TGA-Fachplanung

Erläuterungstext

Deux volumes simples aux gabarits distincts s’insèrent de manière prĂ©cises dans le site formant un ensemble cohĂ©rent avec son contexte : une nouvelle Ă©cole professionnelle dans un parc. Tirant profit de la topographie les bâtiments dĂ©finissent deux niveaux de rĂ©fĂ©rence, un niveau haut cĂ´tĂ© parc et un niveau bas, cĂ´tĂ© voies, au plus proche du terrain naturel.

Ensemble, le point et la barre embrassent le parc qu’ils définissent. La césure qui les sépare, entre tension et respiration valorise la force simple de la composition tout en ménageant une percée visuelle bienvenue.

Le nouveau parc de la future EPP s’inscrit dans un réseau d’espaces publics structurants à l'échelle communale. Son programme a été pensé dans une complémentarité d'usages avec les parcs, places et jardins existants.

Le projet de paysage propose un parc composĂ© de 3 pièces majeures aux ambiances et usages diffĂ©rents : le parvis, qui profite du plat naturel au site, la prairie, gĂ©nĂ©reux espace ouvert installĂ© dans la pente, et le parking paysager, qui marque la limite avec les voies ferrĂ©es.

Le projet reconnait un paysage patrimoine remarquable à protéger et à valoriser. Il s’inscrit également dans une démarche de renouvellement et de densification de la strate arborée en sélectionnant une palette végétale adaptée au changement climatique.

Les noues, placées en point bas du site, accompagnent les différents aménagements, récoltent les eaux de surfaces des aménagements et des bâtiments. Elles sont des nouveaux lieux de promotion pour la biodiversité et offrent un écrin planté aux nouveaux bâtiments.

Les bâtiments sont implantés au niveau bas du site et profitent de la topographie pour créer deux niveaux de références distincts. Ce dispositif permet un équilibrage maitrisé entre la terre enlevée et rapportée qui peut être entièrement valorisée surplace, sans apports de l’extérieurs ni évacuation.

Le projet utilise presque exclusivement des ressources locales et renouvelables. Moyennant une anticipation raisonnable et une organisation ciblée, il est possible à la fois de construire avec des matériaux de la région (bois, paille, terre) mais aussi assurer une contribution d’entreprises majoritairement locale pour la transformation, l’assemblage et la mise en œuvre des éléments.

Beurteilung durch das Preisgericht

Volumétrie et implantation
Le projet ABABA propose deux bâtiments implantés dans la direction des rails, dont la forme et les proportions tirent parti de la géométrie parcellaire. Un premier bâtiment longiligne, dévolu au programme scolaire, assure une grande ouverture physique et visuelle à l’entrée du site, qu’un deuxième bâtiment plus cossu et un peu plus haut, contenant le programme sportif, vient la refermer. Cette composition claire défnit un espace extérieur central généreux, naturellement en continuité de l’espace public et par conséquent ouvert à l’usage de toutes et tous hors des temps scolaires. Un cheminement parallèle à la promenade de la Maladaire vient habilement appuyer son caractère d’axe de mobilité douce, en proposant un épaississement de l’alignement d’arbres. L’ensemble ainsi composé, d’une grande simplicité et compacité, s’inscrit sereinement dans le voisinage, pour lequel il laisse une vue ouverte sur l’environnement.

Le rez de chaussée du bâtiment longiligne propose une organisation eficace et accueillante du programme. Il rassemble et distribue à partir d’un hall généreux tous les espaces représentatifs et publics de l’école qui animent les espaces extérieurs dans une relation immédiate.

Les salles de cours s’organisent sur deux étages de part et d’autre d’une travée distributive généreuse propre à accueillir des espaces de travail et de rencontre plus informels. Au sein de cette travée distributive, les noyaux sanitaires et les escaliers ont du mal à trouver une juste place et contraignent fortement, dans la pratique, l’entrée et la sortie des élèves dans certaines salles de classe.

L’organisation du second bâtiment n’est pas convaincante, principalement du fait d’un rez-de-chaussée occupé par une partie fonctionnelle du programme – à savoir les vestiaires – qui ne bénéfcie pas du plain-pied et n’anime pas le parvis extérieur. Par ailleurs, la salle de gym de l’ASIPE est reléguée en arrière et n’est pas mise en évidence pour des utilisateurs extérieurs. Même si ce choix garantit la grande compacité de ce bâtiment, son fonctionnement intérieur et sa relation aux extérieurs s’en trouve trop péjorés et font ressortir un déséquilibre par rapport à la résolution du bâtiment scolaire.


Paysage
Les espaces paysagers ofrent une grande diversité d’usages qu’on
imagine aussi bien se prêter à la vie des élèves qu’à la vie du quartier et présentent un juste équilibre entre surfaces végétales et minérales. L’accès et le stationnement des véhicules s’organisent depuis le chemin nord-est et contre les rails, sous la forme d’un parking ofrant des transitions appréciables : les véhicules sont mis à distance des bâtiments, rassemblés contre les rails et sous une rangée d’arbres ; de l’autre côté de l’allée se trouve le parcage des vélos, qu’une noue paysagère sépare des bâtiments.

La promenade plantée en parallèle de la voirie Maladaire constitue un complément qualitatif à l’absence actuelle du trottoir nord et ofre par cet interface une dynamique partagée, un seuil actif du complexe scolaire. Cet aspect d’intégration dans le contexte apporte une sensibilité aux quartiers environnants qui pourront également jouir de ces espaces devenus communs.

L’accès livraison côté ouest du site semble toutefois sous-dimensionné par rapport aux besoins de l’infrastructure scolaire.

Durabilité et énergie
L’approche en matière de durabilité est structurée et cohérente et traite des sujets pertinents à ce stade, en particulier les aspects en lien avec la fexibilité et la capacité d’adaptation du plan du bâtiment scolaire, ainsi que de nombreuses pistes pour réduire l’impact de l’écobilan de la construction, notamment du réemploi, l’utilisation de matériaux peu transformés et/ou biosourcés et l’utilisation sur site de la majorité des terres d’excavation.

Les 2 volumes du projet ont un facteur de forme relativement compact, favorable pour l’eficacité énergétique et l’écobilan de la construction.

L’enveloppe thermique est performante, avec peu de ponts thermiques. L’approvisionnement en chaleur est renouvelable avec une installation solaire photovoltaïque en toiture. Cependant, l’exigence du canton de Vaud d’introduire des panneaux solaires en façade peut dificilement être intégrée dans la composition proposée.

Le confort des usagers est adressé avec une approche résolument low-tech. Le concept de ventilation naturelle, est appliqué à tous les espaces hors-sols et les ouvrants en toiture permettent le rafraîchissement nocturne en période estivale. La ventilation mécanique est réservée aux vestiaires et salles serveur. Le projet prévoit diférentes mesures pour assurer une bonne inertie dans le bâtiment, ce qui est indispensable pour assurer le confort thermique estival. La façade des classes est entièrement vitrée. Si cela est favorable pour l’autonomie en lumière naturelle, le risque de surchaufe qu’elle induit est réel. Une évolution de la part vitrée paraît dificile.

Les aménagements extérieurs, avec de nombreux arbres et la gestion des eaux à ciel ouvert dans des noues, permettront d’éviter les efets d’îlots de chaleur.

Structure et matériaux
La trame structurelle proposée est eficace et rationnelle. L’utilisation du bois de provenance locale pour la structure est de moyenne à grande ampleur avec une mixité des matériaux répondant au principe du « bon matériau au bon endroit », avec des parties d’ouvrage enterrées et des noyaux de distributions verticales a priori en béton armé, et du bois pour la superstructure.

Les solutions constructives proposées, ambitieuses et volontaristes, sont assez peu réalistes : les planchers sont décrits comme mixtes, bois et pisé de terre. Toutefois, à priori la masse de terre sèche est une masse de remplissage non participante structurellement et constitue donc un poids mort grevant l’eficacité des planchers.

L’emploi de classe de résistance GL36h dans la structure est dificilement respectable normativement actuellement (régle - mentations). La justifcation de la résistance au feu des planchers devra être confrmée, et une attention particulière doit être por - tée sur le cofrage vouté.

La structure porteuse principale en bois se situe en majorité à l’intérieur de l’enveloppe exceptée la présence de poteaux exté - rieurs, exposés aux intempéries, dans la zone délimitant le couvert.

La matérialité du bois brûlé proposée pour l’extérieur est at - trayante et s’inscrit agréablement dans le contexte, en évoquant les entrepôts en bois connus de l’univers des rails. Le choix du bois brûlé, certes intéressant, peut devenir contraignant pour un usage public (délavage, salissures au contact et résistance mécanique).

Enfin, il est à relever que l’utilisation d’une isolation en paille nécessite une couche d’isolation RF1 côté extérieur et le bardage en bois doit nécessairement être ventilé. La composition com - plète de la façade reste donc à préciser
Visualisierung Innenraum

Visualisierung Innenraum