Lineare Freiraumgestaltung zwischen zwei Brücken in Genf / Parc linéaire entre le pont Hans-Wilsdorf et le pont de la Jonction in Genève (CH)

Qualité fonctionnelle et d’usage

La proposition présente une vision claire de promenade à dominante piétonne pour cette Voie verte. Cette promenade se veut lente, apaisée et donne libre cours à la déambulation et aux activités connexes. Le renvoi des cyclistes en transit sur d’autres axes forts, sur le quai Ernest-Ansermet et sur la rue François-Dussaud, sous condition d’une attractivité suffisante, permet d’éviter un usage trop intensif et conflictuel de la rive gauche de l’Arve. Pour le franchissement du pont de Saint-Georges, l’organi - sation de la mobilité et son réaménagement permettent une bonne articulation de la Voie verte à cet endroit et apportent une réelle qualité piétonne à ce pont.

Qualité de l’avant-projet urbain, paysager

Ce projet offre une promenade linéaire, marquée par une nature préservée avec sa ripisylve tout le long de l’Arve. Le projet fait preuve de sobriété, il prend en compte le bâti existant et ne multiplie pas les équipements cependant il renvoie les usages actifs sur les espaces hors périmètre existants ou futurs.

Qualité environnementale et de durabilité

Le milieu naturel est préservé : la ripisylve consolidée et le corridor biologique renforcé, notamment par la reconversion du passage inférieur du pont de Saint-Georges. De plus, la proposition de la trame noire participe à cette protection. La suppression de l’enrobé, la désimperméabilisation et le renforcement de la canopée figurent parmi les points fort du projet, même si les fosses prévues ne sont pas essentielles au projet. Le projet prend en considération une protection supplémentaire aux crues avec plusieurs rehaussements.

Faisabilité technique, résolution pertinente des franchissements des niveaux

Pour les franchissements de niveaux au bout de la route des Péniches, le point final apporté par la solution de l’ascenseur est pertinent et permet un accès universel aux différents niveaux. Cette proposition permet également de préserver la forêt sans intervenir dans le talus. La rampe de 4m de large, le long du talus pour atteindre la cabine d’ascenseur, permet de se dégager de la voie des camions SIG. L’emploi d’un seul ascenseur peut aussi limiter la capacité de transit. Cependant, cet ouvrage emblématique avec sa passerelle d’accès supérieure au niveau du Bois de la Bâtie pose problèmes pour son intégration dans le paysage, et pour son impact important sur le site au regard des orientations de protections définies par l’ISOS dans ce secteur. Le Collège d’experts regrette le peu d’usages prévu, notam - ment le manque de mesures favorisant le séjour le long de cette promenade, l’exiguïté des zones de séjours et l’inacces - sibilité des zones naturelles.

Sobriété et finesse d’intervention

Si la sobriété de ce projet est notable, l’équipe propose néanmoins une orientation très forte et une philosophie extrêmement rigoureuse qui laisse douter de l’adaptabilité du projet aux inévitables aléas et futurs arbitrages à venir.