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Offener Wettbewerb | 11/2013

Schul- und Sportkomplex / Complexe scolaire et sportif du Reposoir

3. Rang / 3. Preis

Preisgeld: 50.000 CHF

AL30 architectes

Architektur

Etude & Atelier Sales Sério Lourenço

Bauingenieurwesen

Beurteilung durch das Preisgericht

A la question soumise aux concurrents : quel statut pour ce vaste programme public à implanter dans ce secteur en devenir de l’agglomération Nyonnaise ? Le projet IR_1428 propose une solution simple. Avec clarté et une forme de modestie, le projet trouve sa place dans le paysage périurbain en s’appuyant essentiellement sur le projet de parc et en instaurant une relation forte avec ce vaste espace public. Composée de deux bâtiments distincts qu’un niveau d’acrotère et un système constructif commun réunissent, la proposition se démarque des immeubles de logements existants ou en construction et dégage un indéniable caractère public.

La nouvelle infrastructure accompagne et souligne la topographie en terrasses du parc avec un bâtiment bas (r+1) à l’horizontalité affirmée. Un socle accompagne le chemin de Précossy et établit une distance bien venue entre les éléments de programme du rez-de-chaussée et les futures places de parc. Ce socle d’une hauteur de 2 mètres environ s’avère néanmoins difficile à franchir. Le rez-de-chaussée, divisé en trois segments par les passages publics voulus par le plan de quartier est disposé en retrait côté parc. Ce retrait crée un vaste espace couvert longitudinal opérant une forme de glissement entre le parc et le bâtiment scolaire. Ce couvert et le principe de coupe dont il résulte sont en quelque sorte les éléments fondateurs de ce projet, établissant une interaction forte avec le parc. Ce dispositif présente toutefois un inconvénient de taille puisqu’il oriente les espaces extérieurs couverts au Nord-Ouest.

La répartition du programme au sein de la construction scolaire est efficace et fonctionnelle. Au rez-dechaussée l’UAPE, le restaurant scolaire, l’école enfantine et une partie de l’administration. A l’étage la suite de l’administration et l’école primaire. A l’étage, une distribution centrale sépare les classes spéciales, disposées côté rue, des salles ordinaires qui bordent le parc. Ce long couloir est organisé en une suite de séquences proposant redents et vues sur le parc ou la rue. Les vues sur le parc se font en deuxième jour au travers des salles de travail. L’ensemble des circulations est correctement dimensionné mais manque de générosité, notamment à l’étage dans sa relation avec le parc.

Les programmes sportifs, piscine et salles de gymnastiques sont organisés avec clarté et proposent aux usagers des parcours de qualité.

Le choix d’une construction préfabriquée en bois est intéressant et cohérant avec ce projet essentiellement disposé sur 2 niveaux hors sol. Sa logique modulaire est en adéquation avec un programme scolaire mais une forme de monotonie transparait dans le traitement des distributions du premier étage, par ailleurs la référence au monde ferroviaire développée dans le texte explicatif, quai, trains, wagons, … laisse entendre que cette monotonie est assumée par les auteurs du projet, elle ne convainc pas le jury pour autant. L’organisation en coupe du projet est traitée avec cohérence dans ce principe constructif.

Le projet décrit une construction entièrement en bois. Le bâtiment des classes est constitué d’élément modulaires de type dalles caissonnées longitudinales supportées par des sommiers transversaux appuyés sur des colonnes et doublés de voiles à l’étage. Les porteurs inférieurs sont constitués de colonnes et de parois à ossature. Les séparations des salles de classe à l’étage font office de voiles mais ne comportent pas de diagonale ce qui diminue notablement leur efficacité. Le fait de superposer sommiers et voiles peut paraître étrange et confirme l’impression d’hétérogénéité statique. De ce fait le choix structurel ne s’avère pas très épuré mais son application demeure crédible et présente le mérite de faire la part belle à un matériau durable.
L’abolition des sommiers au profit d’un détail d’appui des caissons du plancher plus élaboré ainsi que le recours à des dalles fines collaborantes en béton pourraient peut-être éclaircir un peu ce choix tout en améliorant les caractéristiques phoniques et thermiques de la structure. Une optimisation du concept proposé semble indispensable mais n’aura pas d’incidence sur les choix architecturaux. La disposition des voiles et des parois porteuses à ossature assurent une stabilité suffisante au bâtiment. Le recours au béton pour les cages de circulation verticale (incombustibilité des voies de fuite) permettrait d’augmenter notoirement la stabilité générale de l’ouvrage.
Les halles de la piscine et de la salle triple proposent des toitures en grilles de poutres orthogonales. L’efficacité de ce type de structure diminue rapidement en fonction de l’augmentation du ratio longueur/largeur de la grille. Elle est bonne pour la salle triple mais moins efficace pour la piscine dont les proportions sont plus allongées. La stabilité de ces toitures n’est pas abordée et nécessitera la mise en place d’un système de contreventements.

Des projets scolaires de qualité ont été développés en Suisse en recourant à une construction en bois préfabriquée. Il est cependant important de rappeler que ce type de construction est relativement couteux et qu’il suppose des frais d’entretien conséquents. Il tend à complexifier les études mais permet une réalisation rapide.