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Offener Wettbewerb | 05/2018

Schweizer Botschaft in Peking / Ambassade suisse Ă  Beijing

FOULEI

3. Rang / 3. Preis

Preisgeld: 35.000 CHF

Capaul & Blumenthal Architects

Architektur

PR Landschaftsarchitektur GmbH

Landschaftsarchitektur

Martin Rauch - Lehm Ton Erde Baukunst GmbH

sonstige Fachplanung

Beurteilung durch das Preisgericht

Le projet constitue un ensemble équilibré par la mise en place de deux volumes allongés implantés sur la limite est et sud de la propriété, auxquels s’ajoute un pavillon à l’ouest. Les nouveaux volumes bâtis encadrent le jardin de l’ambassade ainsi que la résidence existante.
L’architecture des nouveaux volumes en bois et pisé reprend l’apparence modeste de la résidence et la transforme en faisant usage d’un langage pavillonnaire. L’effet recherché est celui d’une entité lumineuse, dans un esprit d’autonomie et de qualité matérielle. L’ensemble se veut une démonstration de l’excellence technologique suisse en matière de construction en bois, tout à la fois innovante et attestant d’une conscience écologique. Comme le bois, le pisé est un matériau de construction traditionnel ramené à l’ordre du jour depuis quelques années par de nouvelles mises en oeuvre dans des projets innovants. Les deux matériaux partagent leur qualité tactile, disposés qu’ils sont à se laisser toucher.
L’entrée au « compound » de l’Ambassade occupe le devant de l’aile est ainsi que le long côté de l’aile sud. La démolition partielle du mur existant crée une zone d’entrée accueillante. Le grand toit en saillie de l’aile est fournit de l’ombre, protège contre la pluie et guide les invités vers l’entrée. Du côté de l’accès d’entrée de l’aile sud, s’ouvrent les programmes publics tels que Suisse Tourisme ou la salle d’attente des visiteurs consulaires.
Le jardin se cache derrière des murs en argile. L’invité traverse un espace accueillant avant d’atteindre le pavillon avec la salle multifonctionnelle à l’ouest. La cafétéria est située au rez-de-chaussée de l’aile est. Les deux espaces publics sont orientés vers le jardin et peuvent être utilisés pendant les mois d’été.
Les plans des grandes ailes sud et est sont identiques en ce qui concerne leur typologie. Les noyaux en pisé recèlent l’infrastructure (escaliers, ascenseurs et toilettes), autour desquelles est adjointe une deuxième strate avec des bureaux. Une tranche complémentaire de terrasses sert de tampon entre l’intérieur et l’extérieur, clôturant ainsi les volumes.
Le plan du pavillon à l’ouest comporte également des noyaux en pisé. Leur disposition asymétrique sépare le foyer de la salle polyvalente ainsi que les entrées de la cuisine et des toilettes de la zone de représentation.
La construction de la structure est pensée en cohérence avec la disposition du plan. Portés par les noyaux en pisé, les plafonds massifs en poutres sur poteaux de bois, se prolongent en porte-à-faux. Selon l’auteur, cette technique est une référence à la construction traditionnelle chinoise. En outre, les murs en pisé apportent de la masse de stockage thermique, plutôt limitée dans la construction en bois. Ensemble, ils assurent un confort climatique équilibré.
Le toit ventilé, légèrement incliné, est recouvert de tôle ondulée. Les fenêtres, elles aussi en bois, sont coulissantes. Si cela est souhaité, l’intérieur peut être directement connecté aux terrasses. Des volets coulissants en bois protègent contre le soleil et garantissent une certaine intimité. Ils ferment partiellement l’espace de la terrasse et créent une image changeante de la façade.
La dissociation des bâtiments avec le mur d’enceinte permet une lecture continue de la totalité du jardin. L’implantation des bâtiments dans ce jardin fait référence aux jardins chinois. Grâce à l’emploi de matériaux tactiles tels que la pierre, le bois et l’eau, et par le recours à un langage formel organique, le jardin entre en dialogue étroit avec les quatre corps de bâtiments. Le choix des plantations s’appuie en majorité sur l’état existant. L’auteur ne tire pas profit du potentiel atmosphérique et climatique que per¬mettrait une différenciation et un renforcement des plantations existantes.
Le bâtiment témoigne d’une certaine sensibilité écologique. Toutefois, l’image véhiculée (fragilité, carac¬tère provisoire) ne correspondent pas, selon les utilisateurs, à ce qui est attendu d’une ambassade. La répartition des différentes sections de l’ambassade en deux bâtiments ainsi que l’éloignement de la salle polyvalente des autres bâtiments n’est pas jugé optimale du point de vue de la fonctionnalité.
Globalement, le projet articule une contribution intéressante. Du point de vue des utilisateurs, l’apparence relativement modeste de l’architecture n’est pas suffisamment représentative. De même, une élaboration plus nuancée de l’espace extérieur serait souhaitable.