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Offener Wettbewerb | 02/2016

Bau von Wohnungen für Menschen mit Behinderung / Construction de nouveaux foyers d'hébergement: La "Maison du Jardin"

Le monde de Christina

4. Preis

Preisgeld: 18.000 CHF

Graber & Petter Architectes Sàrl

Architektur

Beurteilung durch das Preisgericht

Insertion dans le site naturel et bâti
L’auteur du projet propose l’implantation claire de deux volumes indépendants. Le volume principal, linéaire, contenant le programme de logements sous la forme de «maison du jardin » prend judicieusement place en bordure du cordon boisé au nord--‐ouest de la parcelle et domine le grand jardin au sud--‐est. Le deuxième, perpendiculaire, d’échelle réduite, contenant le Centre de jour autonome borde le chemin en s’implantant à l’emplacement des anciens ateliers. Par leur composition, les deux édieices privatisent l’espace de jardin en lui donnant une nouvelle identité et déeinissent un espace d’accès en direction du parc de « Perceval ». Le choix de positionner l’entrée principale à la maison du jardin sur le elanc de l’annexe de service n’est pas judicieux. Le traitement des aménagements extérieurs reste un peu succinct.

Organisation spatiale et fonctionnelle --‐ Respect du programme
A l’intérieur, la Maison se développe sur deux niveaux. Les 3 foyers s’organisent en maisonnettes verticales juxtaposées (duplex). Les espaces de jours et de vie se situent volontairement tous au rez--‐de--‐chaussée et bénéeicient de terrasses couvertes et d’un prolongement bienvenu vers l’extérieur. Le centre de vie intégré prend place entre deux foyers. Le hall d’accueil manque de générosité et de qualité. Bien que entièrement vitrée, la cuisine est également mal placée et décentrée. La typologie des foyers proposée conduit à un plan d’étage quelque peu rigide. Les chambres sont isolées des lieux de vie, la distribution par un couloir central linéaire manque d’intérêt et d’espaces à s’approprier. Les doubles hauteurs sur les salles à manger sont quant à elles, appréciées et « adoucissent » le parcours. Le plan permet une elexibilité d’usage à l’étage entre les foyers et l’isolement de petits groupes de chambres. Si l’exploitation de nuit simplieie les déplacements et est aisée, la typologie en duplex rend difeicile l’exploitation diurne et les déplacements pour les résidents. Le jury s’interroge également sur la pertinence de placer les réduits et locaux de services en façade au détriment de cages d’escaliers borgnes et exigües. L’auteur du projet s’est eixé une trame structurelle, notamment à l’étage, qui conduit à une certaine rationalité mais qui présente ses limites desquelles l’auteur n’a pas réussi à se détacher. En outre, quelques superpositions sont à déplorer, notamment dues au changement de principe distributif entre le rez--‐de--‐chaussée et l’étage. Le centre de vie autonome suit la pente naturelle du terrain et décale les niveaux des ateliers permettant un accès extérieur de plain pieds aux 3 espaces. Des rampes assurent le passage des personnes à mobilité réduite. Ce dispositif renchérit et apporte une complexité supplémentaire à l’accessibilité des lieux déjà distants de la maison du jardin. Il manque une liaison couverte souhaitée entre la maison et le centre de jour.

Traitement architectural et adéquation au thème
L’expression architecturale de grandes « fermes » à deux pans en référence au monde agricole est cohérent et a séduit dans le contexte. Toutefois l’annexe de service au nord--‐ouest du bâtiment principal rompt la simplicité volumétrique. Le jeu de volets pliants à l’avant de petits balconnets brisent la rigidité et participent activement à l’animation de la façade. Les plans laissent toutefois transparaître, à regrets, un traitement identique des façades côté jardin et côté route. Il en va de même pour le centre de vie autonome. Le choix de proposer les appartements de services en extension au--‐dessus du centre de vie autonome est peu réaliste et met en péril la qualité de l’implantation et l’image pavillonnaire du bâtiment.

Économie générale du projet
Par sa répétitivité et ses formes simples, le projet démontre une rationalité et présente une judicieuse économie de moyens. De manière générale le projet a séduit par sa rationalité et son expression en référence aux constructions agricoles mais a peine à convaincre dans sa vie intérieure, notamment par le manque de « coeur », malgré son intérêt architectural, une typologie en duplex inadaptée à la fonction.