Wohnbauprojekt Actaris in Vernier

Le projet se décline en deux bâtiments faux jumeaux de 7 niveaux caractérisés par une volumétrie d’assemblage d’éléments simples imbriqués les uns dans les autres sur une trame de 2,8 par 5,6 mètres. Cette morphologie avec décrochements permet de multiplier les orientations et d’atténuer l’effet de masse. Ces éléments sont organisés autour des circulations verticales (4 pour la FED et 2 pour l’AGCT) qui distribuent entre 3 et 4 appartements chacune. Le système est rationnel.

L’implantation suit un axe longitudinal et le bâtiment est excavé pour le parking sur toute sa longueur, chaque cage d’escalier accédant au sous-sol.

Les décrochements génèrent des vues droites problématiques, même si elles touchent les mêmes appartements, et l’important décrochement sur la façade nord-ouest péjore l’habitabilité des appartements placés en retrait en générant une importante ombre portée.

Le bois est utilisé de manière importante tant en structure qu’en parements extérieurs. Le système statique poteaux-poutres est adapté à la hauteur du bâtiment. Les dalles Ligno-Trend sont avantageuses. Les cages verticales sont prévues en béton et s’insèrent dans le module. Les poteaux-poutres visibles influencent négativement le dimensionnement au feu et la gestion de l’isolation phonique.

Les terres déplacées pour la construction du parking sont utilisées pour créer un socle dégageant les bâtiments du sol, du côté du chemin du Château-Bloch, ce qui permet d’aménager des appartements au rez-de-chaussée. En revanche, à l’arrière ils sont de plain-pied, ce qui crée une certaine confusion entre l’espace privé et l’espace public.

En terme énergétique, le concept se base sur une installation de géothermie et de panneaux photovoltaïques en toiture. La part d’énergie récupérée provient de la récupération par une PAC de l’air vicié. Le projet propose une solution claire dans ses choix qui regroupent les ressources locales qui devraient être consolidés. Les cages d’escalier (6) sont éclairées naturellement. Les appartements sont bien éclairés et protégés de l’ensoleillement direct par les décrochements.

En termes d’appartements, la SBP est utilisée au mieux et les ratios répondent au programme dans les deux cas. La conformité RLGL est respectée. Les typologies des appartements de la FED offrent des variétés intéressantes et des surfaces généreuses du fait de la trame ainsi qu’une bonne luminosité due aux positions des loggias sur deux faces intérieures des logements.

Les typologies de l’AGCT offrent des qualités de seuils très intéressantes ou l’accès des appartements se fait par des terrasses généreuses qui peuvent devenir de véritables pièces à vivre. Les appartements offrent une bonne fluidité spatiale du fait de la position de l’îlot central de service.

Les espaces extérieurs sont peu en lien avec le quartier. Les passages sont intéressants pour les habitants qui bénéficient d’une double entrée et de l’accès aux jardins qui eux sont bien placés, mais le cheminement du public n’est pas favorable. La place devant la Maison de quartier n’est pas définie. De plus, il manque un espace privatif.

La Maison de quartier est plutôt traitée comme un élément secondaire et crée peu de lien avec le reste du quartier. Son organisation propre est bonne bien que l’accès à une terrasse nécessite un encadrement permanent. Son environnement minéral est une source de bruit et l’éloignement des jeux n’est pas favorable. De manière générale la question de la topographie risque de créer des conflits potentiels entre appartements, passages publics et vie de quartier.