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Offener Wettbewerb | 10/2021

Geförderter Wohnungsbau Baufeld T im „Quartier de la Concorde“ in Genf (CH)

3. Preis

Preisgeld: 40.000 CHF

Esposito & Javet architectes

Architektur

FORSTER-PAYSAGE

Landschaftsarchitektur

INGENI

Bauingenieurwesen

Weinmann-Energies SA

Bauphysik

AAB - Atelier Acoustique du Bâtiment

Akustikplanung

Erläuterungstext

PERMÉABILITÉ
Le secteur T de la Concorde agit à la fois en tant que seuil Sud de la cité-jardin d’Aïre et comme coopérative de logement. Cette double casquette induit une perméabilité optimale des parcours extérieurs, alliant les accès semi-privatifs aux complexes d’habitation à des traversées claires permettant de circuler librement au sein de l’unité urbaine.
Les connexions transversales sont réparties en trois axes Nord-Sud au sein du quartier, permettant des parcours directs depuis l’avenue d’Aïre et offrant des parcours parallèles à l’avenue de l’Ain. Les connexions Est-Ouest principales restent quant à elles en périphérie du quartier.
La circulation intérieure du nouveau quartier profite des espaces actifs en rez-de-chaussée des bâtiments pour former une série de parcours traversant l’intérieur du quartier de manière plus informelle. Ce réseau passant par les différents bâtiments permet ainsi d’offrir une perméabilité accrue des parcours quotidiens comme occasionnels au sein du site.

MOBILITÉ DOUCE
Le réseau de mobilité douce déployé au sein du quartier de la Concorde prend principalement appui sur l’arrêt de bus Avenue de l’Ain à proximité directe et sur les arrêts Concorde et Pont Butin à quelques minutes du site. Le réseau cycliste accompagnant les deux avenues périphériques offre également un potentiel attrayant en termes de mobilité cycliste.
Cette desserte de transports publics offre ainsi l’opportunité de développer un espace modal favorable à la mobilité douce, concrétisé par la zone de rencontre de la Concorde à l’interface Nord du secteur T. En parallèle, de nombreuses places pour vélos sont réparties au sein du quartier pour les habitants et visiteurs occasionnels.
Afin de donner écho au grand potentiel du réseau cycliste du quartier à l’échelle du territoire urbain genevois, l’installation d’une vélostation semi-privative est également projetée à l’interface Sud du quartier. Cette dernière occupe et dynamise une partie de l’espace couvert par le viaduc de l’avenue de l’Ain, tout en permettant un meilleur déploiement des mobilités douces aux échelles communales et cantonale.

TRANSPORTS MOTORISÉS
Situé à l’angle du carrefour des avenues de l’Ain et d’Aïre, le secteur T de la Concorde vise à maintenir les véhicules motorisés sur sa périphérie, de manière à préserver une qualité d’habitat et de séjour au sein du quartier.
L’avenue de la Concorde, passée en zone de rencontre (20km/h), sert à cet effet de desserte principale en direction de la cité-jardin et d’axe structurant la répartition des places de parking pour visiteurs et livraisons.
L’accès au garage souterrain privatisé est quant à lui situé au plus près de l’entrée de l’avenue de la Concorde, afin de gérer de manière optimale l’afflux de véhicules depuis l’avenue de l’Ain. Ceci permet ainsi de réduire le trafic quotidien sur la zone de rencontre, en faveur des mobilités douces et des activités du quartier.

ACTIVITÉS
Conjointement aux axes de parcours traversant le quartier de la Concorde, les espaces extérieurs accueillent diverses activités réparties au sein du secteur T, de la place de la Concorde et du futur parc des Libellules.
Premièrement, plusieurs placettes attenantes aux parcours intérieurs viennent proposer différents espaces de jeux et installations urbaines et multigénérationnelles.
Deuxièmement, des espaces communs sont aménagés en extension des trois bâtiments de logement. Placés à l’écart des cheminements, ils proposent des ambiances plus calmes et privatives et sont principalement destinées aux activités des habitants du futur quartier.
Enfin, une série de places publiques plus généreuses viennent accompagner l’avenue de la Concorde et proposent d’accueillir différents événements au sein du quartier, tels qu’un marché hebdomadaire, des expositions culturelles et des manifestations publiques ou communautaires.
Le futur Parc des Libellules vient compléter la diversité d’ambiances du site en proposant un espace destiné de façon plus prononcée à la détente et au délassement.

TOPOGRAPHIE
Dans l’optique de préserver de façon optimale la ressource Sol disponible au sein du secteur T, la topographie est remaniée afin de répondre de manière durable à plusieurs enjeux, paysagers comme environnementaux. Ces aménagements visent notamment à réduire au maximum la sortie de matériaux d’excavation des bâtiments en les ré-exploitant directement sur site. Ainsi, les surfaces libres entre les bâtiments et parcours du quartier viennent former une succession de buttes et de bassins paysagers.
Les buttes et talus visent d’une part à réduire les connexions visuelles au travers du site, venant participer à la perception spatiale du quartier en tant qu’élément identitaire. Elles participent à la fois à une réduction des nuisances sonores (en particulier au regard de l’avenue de l’Ain) et à la création d’espace plus privatifs, à l’abri des regards depuis l’extérieur du site.
Les bassins paysagers forment quant à eux un appui important à la gestion des eaux pluviales à ciel ouvert du site. Ils permettent en effet de collecter, retenir et infiltrer les volumes d’eau provenant à la fois des toitures et des surfaces attenantes pour former des espaces favorables à la biodiversité en milieu humide. La présence de plans d’eau, même temporaires, constitue également un facteur de rafraîchissement urbain appréciable ainsi qu’une réserve d’eau bienvenue pour la végétation du quartier.

ARBORISATION
Suivant l’héritage identitaire de la cité-jardin d’Aïre, le secteur T se pare d’une arborisation généreuse, formant une canopée composée de feuillus majeurs adaptés aux conditions urbaines locales et tenant compte des évolutions climatiques futures.
Ce choix est motivé d’une part en cohérence avec l’extension de la cité-jardin d’Aïre, proposant un cadre de vie et de séjour de haute qualité. D’autre part, une densité importante d’arbres majeurs contribue fortement aux enjeux de rafraîchissement urbain, par l’ombrage qu’ils apportent au sein du quartier et par leur faculté d’évapotranspiration.
Les trois arbres existants sur site sont quant à eux préservés et intégrés au sein de l’arborisation projetée. Étant déjà bien développés, ils forment un repère local et identitaire du quartier au cours de sa transition.

ESPACES OUVERTS
Outre la strate arborée du nouveau quartier, les espaces extérieurs participent à la valeur environnementale du site en privilégiant une végétation extensive de prairie fleurie. Outre les avantages liés à un entretien réduit, ces surfaces offrent une dynamique saisonnière appréciable au fil des floraisons printanières et estivales, ainsi qu’une zone de refuge et des ressources pour les insectes et la petite faune.
Poursuivant l’effort de minimiser l’impact environnemental des nouvelles constructions, les toitures des complexes d’habitation sont également végétalisées. Répliquant une végétation de prairie sèche à faible hauteur, cette végétalisation peut aisément être couplée à une installation photovoltaïque.
Enfin, les bassins paysagers répartis au travers du site constituent également des biotopes de milieu humide enrichissant la valeur écologique et environnementale du site et promouvant l’enrichissement de la biodiversité locale.

MATÉRIALISATION
Outre les surfaces de prairie garantissant une perméabilité importante des sols du secteur T, les places et placettes d’activité se parent d’un revêtement en gravier stabilisé, confortable à un usage quotidien par les habitants et visiteurs.
Les cheminements au travers du site sont quant à eux revêtus par un enrobé bitumineux, créant une continuité visuelle avec la zone de rencontre pour maintenir une homogénéité des surfaces de parcours. De cette manière, les espaces dédiés à la pause et au séjour en gravier se distinguent naturellement des parcours pour piétons et cycles.
Afin de consolider l’atmosphère piétonne autour des habitations, l’emprise visuelle des revêtements bitumineux est minimisée au sein du quartier, se limitant à une bande de passage permettant d’accéder aux bâtiments de manière propre. Les largeurs de passage nécessaires aux accès pompiers sont toutefois garanties au moyen de bandes de gazon stabilisé en surlargeur des cheminements intérieurs.

Beurteilung durch das Preisgericht

La forme urbaine composée de trois bâtiments de contour organique rappelant une «branche bourgeonnante» réussit à harmoniser la trame orthogonale du quartier et la forme triangulaire de la parcelle tout en offrant une continuité spatiale et visuelle transversale et en préservant l’arborisation majeure du site. Les bâtiments sont implantés dans le continuum d’un parc fortement arborisé tout en cherchant un alignement avec la rue, avec une prairie fleurie allant jusqu’aux pieds des immeubles. Les lignes brisées de la volumétrie ainsi qu’une hauteur limitée à R+5 niveaux (et partiellement à R+4 niveaux) contribuent à l’impression d’une échelle modérée. Les parties plus basses tentent d’atténuer l’effet de hauteur dans les situations de vis-à-vis entre bâtiments et sur l’avenue de la Concorde. D’autre part, elles ont l’avantage d’offrir en hauteur des terrasses à usage collectif. Le principe de redents accompagnés de loggias intégrées au volume pourrait constituer une réponse au problème du bruit, mais les immeubles se rapprochent trop de l’avenue d’Aïre. Dans l’ensemble, la forme urbaine proposée garantit un ensoleillement correct.
Le parti pris d’habiter un grand parc urbain constellé d’arbres et traversé par tout un réseau de cheminements favorise l’unité spatiale du site, mais cette homogénéité paysagère empêche une accroche différenciée avec l’avenue de la Concorde qui pourrait se dilater par endroit pour valoriser l’espace public et les affectations du rez. Les activités cachées dans le parc et les appartements au rez exposés au bruit posent problème. Dans l’ensemble, la perméabilité générale du parc et du rez-de-chaussée favorise les échanges entre les habitants et leur quartier, certains aménagements paysagers étant peut-être un peu sur-instrumentés.
Les logements sont de type traversant ou d’angle et bénéficient ainsi d’une double ou triple orientation. Le concept de deux ou trois cages par immeuble distribuant 4 à 6 appartements est efficace. En corollaire de la forme organique du plan, on trouve des espaces de séjour et cuisines ouverts sous forme de «pièce de puzzle».
Cet espace central volontairement irrégulier offre une qualité spatiale certaine, mais rend plus difficile la fermeture d’une partie pour pouvoir dormir dans le séjour par exemple. Concernant le dessin des chambres, la typologie présente quelques faiblesses de géométrie et de dimensionnement. L’immeuble Totem conçu comme une maison ouverte profite pleinement du dispositif architectural et social de la cage d’escalier enrichie de doubles hauteurs et combinée avec des espaces communs intérieurs et extérieurs.
Les auteurs du projet proposent une construction caractérisée par le thème du bois à la fois pour la structure porteuse et la façade constituée en relief tectonique. L’immeuble Totem se distingue par un dessin de façade un peu plus riche. Les compositions des planchers à caisson ou mixtes sont proposées avec une étonnante différence de système entre Totem et la FED pour une géométrie similaire. Hormis l’explication selon laquelle les murs sont en terre crue (issue des matériaux d’excavation), on peut regretter que le système porteur vertical et les sens porteurs ne soient pas développés à ce stade. En résumé, le parti urbanistique et le concept des aménagements paysagers semblent toujours possible mais restent un peu indécis. Quant aux logements, le jury apprécie la variété des types, mais constate que le dessin de la typologie subit un peu la forme organique.