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Offener Wettbewerb | 10/2021

Geförderter Wohnungsbau Baufeld T im „Quartier de la Concorde“ in Genf (CH)

4. Preis

Preisgeld: 25.000 CHF

Pont12 Architectes SA

Architektur

BISCHOFF Landschaftsarchitektur

Landschaftsarchitektur

Dr. Lüchinger + Meyer Bauingenieure AG

Bauingenieurwesen

leBird Sàrl

Bauphysik

EcoAcoustique SA

Akustikplanung

Beurteilung durch das Preisgericht

Organisé selon une trame orthogonale, le projet exploite le périmètre effectivement constructible, dans le respect des contraintes du site. Il s’aligne avec des gabarits bas sur l’avenue de la Concorde, privilégiant la relation avec le quartier des Ouches et ses espaces publics, actuels et futurs. Ce positionnement urbain est renforcé par l’implantation des surfaces d’activités en front de rue et se prolonge à l’intérieur de l’ensemble bâti par des cours alternant sol minéral, perméable et pleine terre. Les avenues d’Aïre et de l’Ain sont mises à distance par des buttes arborées, dans une configuration de parc qui s’avance jusqu’au pied des façades. Le parti orthogonal de l’implantation du bâti trouve de la flexibilité dans l’articulation d’une variété d’espaces extérieurs, qui offrent des usages diversifiés. Les aménagements extérieurs possèdent une complexité intéressante, avec une approche «nature en ville» saluée.
Implantés en baïonnette le long d’une enfilade de cours, les bâtiments sont regroupés par deux ou par trois, avec une variation des gabarits qui contribue à dynamiser l’ensemble et à tempérer le sentiment de densité. Les arbres plantés sur la dalle du parking ne constituent pas une solution végétale satisfaisante. Les gabarits hauts (R+6 et R+5) sont positionnés perpendiculairement à l’avenue de la Concorde, les gabarits bas (R+3 et R+4) parallèlement, offrant des toits terrasses collectifs appropriables, comme un nouveau sol qui bénéficie de l’ensoleillement qui semble manquer aux cours.
Le côté introverti des bâtiments sur cour est compensé par un plan des rez-de-chaussée ouvert assurant une bonne perméabilité des espaces collectifs et des parcours. Les portiques couverts courant le long des façades sur cour accueillent les accès aux immeubles et offrent une dimension supplémentaire au dispositif.
La position de la coopérative au centre du dispositif reconnaît le rôle que celle-ci sera amenée à jouer au sein du quartier.
Les choix typologiques proposés posent cependant de sérieux problèmes. Les logements, tant de la FED que de Totem, sont distribués par une coursive, accessible de deux côtés : une cage centrale avec ascenseur et un escalier à chaque extrémité des bâtiments. Le nombre réduit d’ascenseurs peut être problématique, tout comme les escaliers extérieurs, exposés au vent et aux intempéries.
Dans une majorité de cas, l’accès au logement se fait directement dans l’espace de jour, et pourrait bénéficier d’un hall d’entrée en bonne et due forme. La trame très rigoureuse s’impose aux dépends de la typologie de certains logements : les surfaces des séjours sont équivalentes, quelle que soit la dimension de l’appartement.
Le principe d’une coursive à dilatation est intéressant, mais son potentiel ne semble pas exploité correctement. Les nombreuses chambres sur coursive ne sont pas autorisables et la question des jours sur coursive n’est pas résolue de façon satisfaisante. La répartition typologique ne répond pas au cahier des charges. Il en résulte un nombre de logements en dessous de la moyenne. Globalement, l’économicité du projet n’est pas bonne.
La trame ainsi que le choix de systèmes porteurs réguliers sont adéquats et rationnels pour une utilisation de planchers mixtes à solives. Les porteurs verticaux en ossature bois complétés par des noyaux en béton armé recyclés constituent une réponse éprouvée et adaptée. La proposition de fonder le bâtiment sur des pieux est étonnante car le terrain en place est de qualité satisfaisante, il aurait été nécessaire que l’ingénieur du groupement développe le principe proposé.
La protection contre les nuisances liées au bruit est bien gérée à travers l’addition de mesures paysagères (buttes), typologiques (façades à redents) et constructives.
Le projet répond aux ambitions des maîtres d’ouvrage en matière énergétique et environnementale, en particulier avec des propositions qui s’inscrivent dans une logique d’écoconstruction.
En résumé, le jury apprécie la richesse et la rigueur du projet Supersonic, qui a poussé la réflexion sur toutes les problématiques abordées par le concours. Il souligne la qualité de la stratégie proposée pour la maîtrise des nuisances sonores. Il regrette toutefois que la qualité du parti urbanistique n’ait pas été maintenue avec cohérence dans le développement architectural du projet, en particulier sur les typologies.