Genossenschaftlicher Wohnungsbau „Borde-Crêtes” in Lausanne (CH)

Ouvertures ensoleillées

Tirant parti de la forme U des bâtiments, les aménagements extérieurs se déploient autour de parcours périphériques pour offrir des espaces paysagers qualitatifs en cœur d’îlot.

L’ouverture orientée vers le Sud-Sud-Est garantit un ensoleillement généreux de l’îlot central. Les habitations les plus hautes profitent également du panorama des Alpes lémaniques, par-delà les toits de la vieille ville et les pointes de la Cathédrale de Lausanne.

De plus, le jeu de hauteur des différentes toitures crée des ouvertures supplémentaires, offrant un meilleur ensoleillement intérieur tout en prolongeant le langage rythmé des façades sur la rue de la Borde. Ainsi, le volume bâti bénéficie d’une intégration urbaine et paysagère cohérente au contexte du quartier.

 

Inscription dans la pente des Crêtes

La topographie du site tire pleinement parti de sa forte déclivité en proposant un modelage en terrasse de l’îlot central. Ces terrassements sont réalisés au moyen d’éléments inscrits dans la pente tels que blocs de carrière, gabions, assises en béton et gradins en prairie.

Les cheminements intérieurs, provenant des trois accès sur les rues adjacentes, forment des parcours directs entre les différentes coursives menant aux entrées des locaux et habitations, ainsi que vers l’entrée du parking souterrain. Plusieurs séries d’escalier permettent de gravir la pente du terrain intérieur, donnant accès aux différents « gradins en prairie ».

Ces gradins se poursuivent de manière continue en direction de l’ouverture du U bâti, pour y proposer de petits belvédères orientés vers le panorama lausannois et lémanique. A l’interface Sud du site, la topographie remodelée rejoint celle, naturelle, des jardins en talus avoisinants.

 

Jardin en pente, jardin des pluies

Afin d’optimiser la gestion des eaux pluviales et les surfaces accessibles au fil de la pente, des « gradins de prairie » sont formés en légère contre-pente.

Recueillant une bonne partie des ruissellements au pied des talus, ils permettent d’infiltrer les eaux pluviales en pleine terre pour la redistribuer directement aux plantations. Les volumes en excès sont évacués via un drainage et trop-plein vers les réseaux EC communaux.

En dehors des épisodes de pluie, ces bandes accessibles constituent des surfaces laissées libres à l’appropriation des futurs habitants, leur permettant de profiter de l’ensoleillement du cœur d’îlot à la belle saison.

Deux petites noues paysagères complètent le parcours de l’eau de part et d’autre de la cour intérieure. Permettant de stocker temporairement une partie des eaux ruisselantes pour les infiltrer naturellement, elles constituent à la fois un point de fraîcheur locale et un petit refuge de biodiversité (milieu humide).

Les volumes excédentaires de ces noues sont également évacués via un trop-plein vers les réseaux EC communaux.

 

Flânerie rafraîchissante dans la cour

L’intérieur de l’îlot réserve la part-belle à une végétalisation en pleine terre, sous la forme d’un petit « vallon de flânerie » équipé d’une placette centrale et d’un espace de jeu dédié aux futurs habitants. Les parcours directs en gravier laissent rapidement place à des surfaces extensives de gazon fleuri et de prairie, recouvrant les talus en gradins.

L’arborisation projetée y privilégie des arbres au port fin et élancé, ainsi que des arbustes en cépée prodiguant un ombrage estival bienvenu sur les différents parcours et espaces de pause. Les espèces arborées prévues comprennent des feuillages légers, à l’instar de bouleaux, sophoras et féviers.

La strate arbustive complémentaire propose quant à elle des sujets en cépée ou multitroncs, tels que savonniers, sorbiers des oiseleurs, cornouillers et sureaux noirs.

 

Routes périphériques arborées

Les accès depuis l’extérieur du site sont vêtus d’une matérialité continue avec les interfaces des rues de la Borde et des Crêtes, invitant visuellement le passant à entrer librement à l’intérieur du site.

La rue de la Borde prolonge l’alignement d’érables existant au Nord par une plate-bande arborée, délimitant la chaussée du parcours des mobilités douces (piétons et cyclistes). Ces surfaces de prairie sont agrémentées de quelques blocs de carrière décoratifs, reprenant le langage paysager de la cour intérieure.

La rue des Crêtes profite quant à elle des espaces en pente entre le nouveau complexe bâti et la chaussée pour installer quelques arbres complémentaires. Trois nouveaux peupliers viennent rythmer le dialogue des façades Ouest avec le voisinage, tandis que quelques bouleaux et féviers forment un filtre visuel avec les locaux de plain-pied et autour des deux passerelles d’accès.

La poursuite des alignements arborés sur les deux rues offre ainsi une continuité thématique sur l’espace public, favorisant l’intégration paysagère du nouvel îlot dans le contexte urbain du quartier de la Borde. Cet aménagement paticipe également à l’amélioration de la canopée urbaine sur le domaine public, agissant activement pour la diminution des effets d’îlots de chaleur.

Entrée Nord

La partie Nord du Site, au carrefour des rues de la Borde et des Crêtes, constitue l’entrée principale vers l’intérieur de l’îlot bâti et donne une vue directe sur le cœur du site en passant sous une arche majeure.

Les abords de cette interface proposent quelques stationnements pour visiteurs et deux-roues végétalisés, en continuité avec un îlot d’accueil. Ce dernier se pare d’un massif ornemental composé de quelques blocs de carrière décoratifs et d’arbustes multitroncs, tels des cornouillers, savonniers et bouleaux.

Ces derniers forment un filtre visuel depuis les deux rues et incitent les véhicules à la prudence à l’approche du carrefour, tout en agrémentant l’arrivée des habitants et usagers au sein de l’îlot urbain.

 

Toitures végétalisées

S’inspirant des recommandations de la Ville de Lausanne et de la norme SIA 312, les surfaces de toiture planes des nouveaux bâtiments sont offertes à la biodiversité locale au moyen d’une végétalisation extensive répondant aux exigences élevées de la compensation écologique.

D’une part, la végétation rudérale projetée en toiture est complétée par l’aménagement de divers biotopes de refuge, à destination d’insectes, d’oiseaux et de la petite faune. Ces éléments peuvent être aussi simples que des tas de branches, de petits pierriers ou encore des hôtels à insectes.

D’autre part, la végétalisation de toiture peut être couplée à un système photovoltaïque sans en péjorer la productivité d’énergie. Une telle installation permet en outre de retenir temporairement une partie des eaux pluviales, participant directement à la gestion des eaux pluviales sur site. Un système de trop-plein permet d’évacuer les volumes excédentaires directement vers les réseaux EC communaux.

Enfin, la végétalisation des toitures offre des bénéfices non-négligeables en termes d’isolation et de rafraîchissement aux bâtiments.