modgnikehtotsyek
ALLE WETTBEWERBSERGEBNISSE, AUSSCHREIBUNGEN UND JOBS Jetzt Newsletter abonnieren

Offener Wettbewerb | 02/2024

Umgestaltung öffentlicher Räume in Chêne-Bougeries / Aménagement des espaces publics du Village de Chêne-Bougeries (CH)

Vue Rue de Village

Vue Rue de Village

2. Rang

Preisgeld: 25.000 CHF

FORSTER-PAYSAGE

Landschaftsarchitektur

Alberti Ingenieurs SA

Tragwerksplanung

Erläuterungstext

Faire cohabiter patrimoine et communauté


Pour renforcer l’axe principal à travers la commune, nous proposons un renforcement important de la mobilité douce, tout en cherchant à humaniser cette zone animée. Nous prévoyons d’intégrer des pistes cyclables généreuses, des trottoirs bien équipés pour les piétons et de créer des espaces urbains centraux le long de l’axe principal.
En incorporant des espaces de mobilité, des places de rencontre et des petits parcs de poche, nous créons un environnement plus accessible et diversifié avec une haute qualité de séjour.
Notre objectif est de transformer l’axe principal en un lieu de rencontre florissant, où les gens peuvent profiter à la fois de la mobilité et des interactions sociales, favorisant ainsi une atmosphère saine et une ambiance communautaire.





Révéler l’identité de la Seymaz dans les quartiers


Le cours d’eau de la Seymaz représente une ressource locale inestimable, que nous considérons comme le cœur d’un corridor de loisirs nord-sud. Pour renforcer davantage son identité, l’idée est de développer des espaces verts publics le long de son parcours.
En intégrant des espaces verts le long des rives de la rivière, nous maximisons non seulement l’expérience des gens dans la région et renforçons dans le même temps la présence de la rivière dans le paysage urbain.
Notre langage de conception global s’appuie sur et revitalise la présence de Seymaz, pour laquelle nous aspirons à créer une fusion harmonieuse entre la ville et la nature. En embrassant la rivière dans notre conception, nous visons à créer un environnement unique et identitaire pour les résidents comme pour les visiteurs.




Développer un réseau de rencontres et d’activités partagées


Pour accroître le bien-être et créer une structure urbaine plus diversifiée, nous proposons que les petites routes et ruelles, en particulier autour des zones résidentielles, soient différenciées de l’axe principal et des voies de distribution.
Notre objectif est de créer des environnements locaux attrayants qui améliorent et étendent le cadre de vie résidentiel. En créant des espaces attrayants et variés, nous encourageons les interactions sociales, les activités spontanées et, par conséquent, une amélioration générale du bien-être des habitants et visiteurs. En investissant dans une urbanisation plus inclusive et animée, nous aspirons à créer un lieu où les gens se sentent vraiment chez eux et épanouis.




Diffuser une végétation qualitative à l’échelle urbaine comme humaine

Nous reconnaissons la liaison verte d'ouest en est entre Genève et la gare, ainsi que le corridor récréatif nord-sud le long de la Seymaz comme deux éléments structurels du territoire local.
Afin d'améliorer les loisirs locaux et de promouvoir une meilleure qualité de vie, nous proposons de développer et renforcer leurs interactions au moyen d’un réseau d'allées et de sentiers végétalisés.
Ce maillage vert fournit non seulement des espaces agréables et accessibles pour la détente et l'activité physique, mais il relie également différentes parties de la ville de manière durable et bénéfique pour la santé de la population.
Développer la municipalité avec davantage d'espaces verts et de places n'est pas seulement un investissement qui régule les niveaux de chaleur et retarde les débits de pluie maximale ; c'est aussi un investissement intelligent pour accroître le bien-être des Chênois-es et renforcer l'attrait de la municipalité à long terme.


Beurteilung durch das Preisgericht

Cette proposition s’inscrit dans la volonté de reconnecter le cœur du village de Chêne-Bougeries aux composantes urbaines, naturelles et paysagères qui l’environnent, tout en accordant une importance particulière à la qualité de vie et la sécurité des parcours au sein du quartier.

Caractérisés par différents tissus bâtis d’époques et d’échelles très diverses, soumis à un plan de site, ces lieux requierent une attention particulière qui prenne en compte leurs particularités et soigne leurs diverses limites : la rue de Chêne-Bougeries au caractère routier au Sud, le corridor biologique et paysager de la Seymaz à l’Est, le chemin du Pont-de-Ville conduisant aux immeubles résidentiels au Nord et le chemin De-La-Montagne à l’Ouest jouant le rôle d’interface avec l’ensemble d’équipements publics (écoles, temple, cimetière). La Voie verte, liaison de mobilité douce à travers l’agglomération, est également à considérer dans un périmètre de proximité.

Le projet parvient à (re)trouver une cohérence d’ensemble en déployant une série de mesures précises dans les thèmes transversaux de la mobilité, du paysage et des usages.

Premièrement, une hiérarchie claire est établie entre la rue de Chêne-Bougeries, dont le statut de grand axe est mis en avant avec l’emploi d’une matérialité propre, et celui du Quartier de la Fontaine, dont l’identité est réinventée à l’aide de motifs et de topographies nouvelles, d’une végétation prononcée et d’une matérialité différenciée de l’axe historique.

Une place s’inscrit à l’articulation de la rue de Chêne-Bougeries, de la rue du Vieux-Chêne et du chemin de la Fontaine, profitant de la dilatation de l’espace entre les fronts bâtis. De matérialité uniforme, elle cherche à effacer l’empreinte routière et à recoudre les liens distendus entre les cœurs historiques de Chêne-Bougeries et de Chêne-Bourg. Dotée d’une fontaine qui agrémente la terrasse du café du même nom, cette place marque l’entrée dans le nouveau quartier. Le chemin de la Fontaine, à l’instar du cœur d’îlot, est envisagé comme une zone de rencontre dans la continuité de la place. Sa topographie est modifiée de manière substantielle, puisqu’une pente douce plus ou moins régulière est aménagée entre les deux points fixes que constituent la place et le chemin du Pont-de-Ville. Il en résulte un rehaussement important des niveaux et la nécessité d’un mur à proximité du pied de façade de l’immeuble à l’aval. Le chemin de la Fontaine est l’amorce d’un chemin piétonnier conduisant au cœur d’ilot, caractérisé tantôt par des dilatations accueillant du mobilier et des jeux, tantôt par des rétrécissements laissant place à des cours et terrasses privées au pied des bâtiments. Les différences de niveaux entre ce chemin et les rez-de-chaussée sont réglées par des murets aux formes incurvées, parfois jusqu’à 1m de hauteur, s’affranchissant du tracé parcellaire ancien.

Le chemin du Pont-de-Ville est envisagé quant à lui en zone 30km/h à double-sens, reprenant ainsi la circulation supprimée sur le chemin de la Fontaine. Le projet s’affranchit du stationnement (des places de livraison sont maintenues) et réinvente l’identité de la rue en installant un « parcours de l’eau », sous la forme d’une noue arborisée séparant la chaussée du trottoir aménagé côté quartier. Des seuils matérialisent les liaisons entre le quartier d’immeubles au nord et les entrées au cœur de l’îlot, autant de dispositifs visant la sécurité et le confort des utilisateurs.

Le jury a apprécié la force de la Place de la Fontaine, dessinée à la juste échelle, articulant les différentes mobilités et typologies bâties, signal fort aux portes du quartier. Sa matérialité traversante paraît toutefois peu réaliste sur le plan technique (site propre et priorité du tram).

Le chemin du Pont-de-Ville a également séduit en tant que relai végétal et hydrique de la Seymaz. La faisabilité technique du système de récupération des eaux est cependant questionnée, le projet proposant d’inverser les pentes actuelles de la rue.

Le jury regrette le peu d’attention porté aux traces historiques au sein du cœur d’îlot. Le motif des murets incurvés semble déconnecté du site et de sa substance patrimoniale. La proposition de privatiser des cours et jardins s’écarte du cahier des charges. La gestion des niveaux sous la forme de murets et d’escaliers ne répond pas aux principes de l’accessibilité universelle et condamne toute polyvalence d’usages.

Au chemin de la Fontaine, le jury ne s’est pas montré convaincu par la gestion des niveaux et le sentiment d’encaissement généré au pied de la façade de l’immeuble adjacent.

Enfin, les propositions sur le périmètre 2 sont peu adéquates, l’une renforçant paradoxalement la minéralisation d’un espace vert important du quartier, l’autre ne prenant pas en considération la couverture du parking privé en surface.
Vue Place de la Fontaine

Vue Place de la Fontaine

VuePlacette de Quartier

VuePlacette de Quartier