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Offener Wettbewerb | 03/2013

Städtebauliches Konzept für das Areal der ehemaligen Brauerei Cardinal

2. Rang / 2. Preis

Preisgeld: 60.000 CHF

Ferrari Architectes

Architektur

Kontextplan

Verkehrsplanung

BG Ingénieurs Conseils SA

Bauingenieurwesen

belandscape

Landschaftsarchitektur

Erläuterungstext

UNE SUCCESSION DE PARCS

En septembre 2010, la Brasserie Cardinal annonce la fermeture de son parc industriel en ville de Fribourg, libérant ainsi une surface considérable au centre-ville. Cette enclave industrielle actuellement clôturée est inaccessible. Elle se situe pourtant sur une position clé à la charnière entre le quartier très urbain de Pérolles et les habitations plus éparses de Beauregard. La réserve foncière que la parcelle offre et son étendue plane en fait une opération de grande envergure. Les transports existants et projetés, la proximité à la gare ainsi qu'aux Universités et Hautes Ecoles en font un lieu à fort potentiel urbain.

Le projet propose de tirer profit de la topographie existante et du contexte, de manière à rendre le site perméable et à organiser les connexions entre les quartiers. La mémoire du passé industrielle est retranscrite en une grille rationnelle s'étendant sur tout le site. Celle-ci offre un dense réseau d'axes reliant le quartier à ses alentours. Le réseau viaire existant est repris et prolongé par la grille. Cette dernière crée une nouvelle porosité à l'intérieur de la parcelle et se prolonge au-delà, notamment par les deux passages sous-voies proposés. La différence de niveau entre le plateau du site Cardinal et les avenues de la Fonderie et de la Glâne permet de créer un deuxième plateau s'étendant sur les toitures: le parc végétal. Ce jeu de coupe offre une multitude d'espaces publics, semi-publics ou privatifs tantôt en terrasses avec vue, tantôt en places urbaines ou en parcs arborisés.

Le parc technologique blueFACTORY vient compléter le réseau de pôles d'enseignement et de recherche de la ville. Le nouveau campus est conçu comme une ville dans la ville. Il reprend à une plus petite échelle les concepts de mixités et de connectivité de la ville universitaire de Fribourg. En plus des bureaux et laboratoires scientifiques, ce nouveau quartier bénéficie d'une mixité programmatique dans chaque phase de développement. Les activités publiques prennent place dans les bâtiments historiques de la brasserie et jouent le rôle de catalyseurs. Les services de proximité nécessaires à la vie du quartier occupent les rez et animent ainsi l'espace public. Le site est entièrement piéton et connecté aux Universités par ses axes de mobilité douce.

La problématique énergétique est une composante forte du développement durable. Afin que blueFACTORY soit un véritable éco-quartier, il s'appuie sur une vision plus large, qui englobe les grands axes sociaux, environnementaux et économiques. Le quartier promeut un mode de vie sain, la mobilité douce, présente des espaces publics de qualité et tous les services nécessaires. Les bâtiments sont plus que de simples abris pour les activités, ils jouent un véritable rôle au sein de la communauté, avec des interactions qui s'étendent au-delà de la frontière du quartier. Le projet est pensé à l'échelle de la ville pour répondre aux grandes problématiques d'aujourd'hui.

Nom : PULSE BlueFactory Cardinal Fribourg
Sous-titre : Concours d’urbanisme sur l’ancienne brasserie Cardinal
Lieu : Fribourg
Année concours : 2013
Prix : 2e Prix
Client : Etat de Fribourg et Ville de Fribourg
Surface plancher : 101’300 m2
Équipe de projet : Steve Cherpillod, Annick Lavenex
Candides : Chantal Billaud, Rainer Epp, Frédérique Meisser, Floriane Robert-Leo, Rainer Epp, Raphaël Christinat

Beurteilung durch das Preisgericht

Généralités
Le projet propose d’implanter les bâtiments sur une trame orthogonale basée sur la géométrie des bâtiments remarquables de l’usine Cardinal. Cette nouvelle règle doit permettre un développement harmonieux et durable pour le parc technologique, décloisonner le site et l’interconnecter avec les quartiers environnants.
La modélisation de cette règle est assez séduisante en présentant un tissu urbain composé de volumes implantés en quinconce sur cette trame et en créant diverses places et terrasses accueillantes entre les immeubles.
Le projet se développe ainsi très bien sur la partie basse du site en créant un front uni face aux voies ferroviaires et en donnant une identité forte au parc technologique.
La trame orthogonale trouve ses limites à la rencontre des géométries des routes de la Fonderie et de la Glâne et de la topographie du lieu. Les volumes construits entre le plateau bas et la partie haute rendent problématique une construction par étapes.
Si le site se connecte facilement avec le tissu aval et le plateau de Pérolles, il peine à se relier naturellement avec les quartiers en amont. Un dispositif important d’escaliers, peu agréable à utiliser, est mis en place en fin de rue assurant la liaison entre la partie basse et les routes en bordure Ouest et Sud.
Le projet proposé se présente comme un campus dans la ville, il démontre ses capacités à offrir à ses usagers une qualité de vie. Toutefois, l’image qu’il apporte à la ville reste plutôt celle d’un ensemble à caractère semi-privatif à usage seul du technopôle et n’apportant pas une valeur ajoutée à la ville. L’échelle du projet et la multiplicité des placettes extérieures et des terrasses contribuent à ce sentiment.
Les bâtiments proposés s’implantent longitudinalement avec des volumes à une échelle relativement restreinte. Ainsi se pose la question sur leur capacité à absorber les multiples affectations d’un parc technologique. La proposition de logements face aux rues bruyantes est peu judicieuse.
Le projet prévoit 98'000 m2 de surface globale lui donnant une densité adéquate pour le site, soit un indice brut d’utilisation du sol d’env. 1,7. La part réservée aux surfaces commerciales et ateliers est trop importante.
La proposition de construction d’une tour de logements à l’angle Sud-Ouest est une approche intéressante du point de vue économique en remplacement du bâtiment existant.

Patrimoine
Les constructions dignes de protection sont conservées. Ces préexistences sont intégrées à une trame modulaire relativement étroite qui s’étend de manière indifférenciée à l’ensemble du périmètre. Les constructions en terrasses qui remplissent la cuvette du site Cardinal connotent plus un quartier résidentiel qu’un aménagement d'origine industrielle.

Paysagisme
Ce projet propose beaucoup d’espaces verts publics et semi-publics sous forme de jardins en terrasses, jardins sur toiture, ou de cours, soigneusement traités et différenciés, riche en situations plutôt intimes. Le projet prévoit également des places publiques intéressantes et une gestion des eaux pluviales bien intégrée. Le projet se distingue par son caractère de « Garden City ».

Développement durable – social – économie
Ce projet vu d’en haut est très séduisant avec un équilibre presque parfait entre les espaces construits et les espaces verts. Une analyse plus attentive montre un univers végétal artificiel et un vécu très minéral. Les surfaces sous dalles avec une seule façade demandent des dispositifs techniques coûteux et voraces en énergies. Seuls les bâtiments protégés sont conservés. Ceci ne permet pas de réduire fortement la consommation en énergie grise lors de la construction du site.
Le projet propose un bon maillage urbain. Il offre de bonnes liaisons entre le nouveau quartier et ceux environnants. Ces liaisons sont toutefois altérées par l’obligation d’utiliser des escaliers ou encore le manque d’hiérarchie de ces liaisons en direction de l’espace d’interactions sociales (la rue centrale et les places).
Le site est construit en quasi-totalité. Le végétal est le plus souvent proposé sur des surfaces construites ce qui rend le projet onéreux. Obtenir le label Ecoquartier avec ce concept ne semble pas réaliste (locaux enterrés, déconstruction future très complexe, etc.).

Energie, climat
La disposition des bâtiments en plots de petite dimension leur donne un accès à la lumière naturelle et au soleil et rend possible une ventilation naturelle. Le socle par contre, de très grande dimension, sur plusieurs niveaux est sombre et difficilement ventilé naturellement. La végétalisation des dalles de toiture du socle est une bonne solution. Les placettes sont étroites et seront protégées des vents dominants en hiver. Le couvert végétal des terrasses et des places devrait les mettre à l’abri du soleil en été. La disposition de zones végétales en périphérie et à l’intérieur du site contribue à la
lutte contre l’îlot chaud. Les propositions de conception énergétique des bâtiments ne sont pas très claires.

Mobilité
Le projet a bien saisi les enjeux en matière de mobilité. Le projet permet une intéressante perméabilité entre les quartiers en surplomb (Beaumont, route de la Glâne) et les développements du quartier des Arsenaux à travers la voie CFF. Toutefois, les deux passages sous-voie sont long, et donc potentiellement peu attractifs. Le traitement de la voirie bordière permet de souligner le caractère urbain du site malgré des connexions aux parking problématiques. Les espaces publics triangulaires répétitifs le long de la Route de la Glâne n’apportent en revanche pas de valeur ajoutée intéressante pour les piétons.